Politique




Moussa Mara, candidat de Yéléma

Quelle motivation pour votre candidature ? Je souhaite que notre pays tourne définitivement le dos à tous les maux qui ont…

Quelle motivation pour votre candidature ?

Je souhaite que notre pays tourne définitivement le dos à tous les maux qui ont divisé les Maliens, tendu le tissu social et amené nos compatriotes à douter d’eux-mêmes, de leur pays et de leurs leaders.

La priorité des priorités ?

Le renouvellement et le rajeunissement du leadership, car l’action de nos responsables publics, sur plusieurs décennies, a été déterminante dans l’enlisement de notre pays.

Sa vision :

La sécurité. L’application diligente et accélérée de l’accord pour la paix, conjuguée à la conduite hardie de la réforme des secteurs de la défense et de la sécurité, avec l’exécution totale des lois d’orientation et de programmation militaire, clarifieront un peu la situation sécuritaire. Nous devons intégrer définitivement que l’insécurité est la conséquence de déficits de leadership, de gouvernance, d’administration du pays, de fournitures de service aux populations et de pauvreté chronique en certains endroits de notre territoire. Il est de ce fait indispensable d’agir sur ces causes si on veut inscrire le Mali dans la voie de la sécurité durable.

L’économie (Emploi, industrialisation, financement des dépenses publiques)La gouvernance économique et le pilotage stratégique de ce secteur sont à réinventer, avec des hommes et des femmes qui s’y connaissent, dans le cadre d’un partenariat fécond avec le secteur privé. Nous devons privilégier la création de valeur et les secteurs qui créent de l’emploi. L’industrialisation de notre pays se fera par la conduite des réformes convenues avec les industriels, de manière déterminée et dans la durée. Nous nous orienterons vers la production primaire pour soutenir l’industrialisation, mais aussi tertiaire pour permettre l’essor des économies locales et urbaines et la mise en place de nombreux métiers (nouvelles technologies, services aux personnes…) qui aideront l’emploi des jeunes. Nous travaillerons à assainir la gestion des finances publiques, à accroitre les recettes fiscales propres, à simplifier et à rendre transparentes les règles fiscales, à limiter certaines subventions et exonérations qui perturbent la concurrence entre les opérateurs, à lutter profondément contre la corruption dans les régies financières et à améliorer le climat des affaires au Mali.

La gouvernance et la lutte contre la corruption sont la seconde priorité, après le renouvellement et le rajeunissement du leadership. Les effets de la corruption sur notre pays sont plus graves que l’insécurité ou la rébellion au nord. Nous devons lutter farouchement contre la corruption des élites, qui fait le plus de ravages sur l’économie et la société. Cela contribuera à redonner confiance aux Maliens en leurs élites. La systématisation des déclarations de patrimoine, avec le contrôle de leur sincérité, la mise en place d’un dispositif de dénonciation et de protection des lanceurs d’alerte, la généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies pour recueillir des preuves, l’accélération du fonctionnement de la justice sur les dossiers de contrôle, le renversement de la charge de la preuve, comme c’est le cas au Sénégal, seront quelques mesures que nous mettrons rapidement en place. L’objectif est d’obtenir des résultats palpables dans les six premiers mois du mandat.

Les infrastructures. Notre pays fait face à quelques défis stratégiques qu’il est indispensable d’évaluer et il faut s’organiser pour y faire face, avec l’objectif de mieux nous préparer et donc d’améliorer nos chances pour les gérer. Il s’agit de ceux liés à la démographie, rapportée à l’urbanisation, aux changements climatiques, impactant la sécurité alimentaire, à l’accès à l’eau et à l’énergie, au numérique et à sa généralisation indispensable. Nous devons travailler à situer notre pays dans le sillage de la maitrise de ces cinq grands défis afin de l’inscrire dans le concert des nations qui gagnent à l’orée de 2030, à travers une transition démographique effective, un réseau de villes en harmonie avec les campagnes, dans le cadre d’un équilibre territorial effectif, la maitrise de l’eau et une plus grande productivité agricole, la généralisation des énergies renouvelables, dont le solaire, et l’accès à l’électricité pour la majorité des Maliens et un pays baignant dans le numérique en créant de la richesse grâce à ses avantages.

La société (Santé, éducation, droits humains)Nous nous engageons à doter pendant le mandat les 800 CSCOM qui manquent de médecins. Nous allons atténuer le coût des soins et des médicaments grâce à une assurance maladie universelle au bénéfice de tous les Maliens. Le système éducatif privilégiera la production et la créativité et nous donnerons une seconde chance aux jeunes grâce à un dispositif de formation professionnelle adaptée. En rapport avec les Objectifs de développement durable, nous travaillerons à ce qu’aucun Malien ne soit laissé pour compte et veillerons à accroitre les revenus ou à diminuer les peines de tous ceux qui vivent avec moins de 1 000 francs CFA par jour.

La politique étrangère.  L’intégration régionale ouest-africaine, prioritaire, puis continentale sera la pierre angulaire de la politique étrangère. La défense des intérêts de notre pays et l’équidistance vis-à-vis des puissances étrangères guideront nos actions, de même que le soutien au multilatéralisme. La protection et la promotion des Maliens de l’extérieur seront les déterminants de nos rapports avec tous les pays.

La culture. C’est une source de création de richesses parmi les plus importantes de notre pays. Le Mali est d’abord connu à l’extérieur pour sa riche culture. Nous augmenterons le budget de la culture de 25% chaque année, pour le multiplier par deux avant la fin du mandat. Nous protégerons les créateurs contre toutes les pirateries et les ferons bénéficier d’assurances pour permettre à nos artistes d’être à l’abri du besoin. Nous promouvrons la consommation de nos productions locales au niveau de l’État et soutiendrons fortement l’artisanat, qui est un outil de promotion culturelle et de développement économique. La culture, facteur de brassage entre les Maliens et d’intégration sociale, sera soutenue à travers quelques manifestations culturelles, locales, régionales et nationales.