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Moussa Mara : de la mairie au ministère

Né à  Bamako en mars 1975, Moussa Mara a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le grand…

Né à  Bamako en mars 1975, Moussa Mara a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le grand lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’histoire, c’est d’ abord vers les sciences économiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. Sa vie professionnelle démarre en 1997 au sein de la seule entreprise qu’il connaà®t, en l’occurrence la société d’expertise comptable DIARRA. Il entre dans ce cabinet comme collaborateur avec son grade d’expert comptable stagiaire et y évolue progressivement pour en devenir son directeur associé pour l’Afrique. Moussa Mara a été inscrit à  l’ordre des experts comptables en 2000, après l’obtention de son diplôme. Il est devenu en 2002 le secrétaire général de l’ordre et a occupé cette fonction jusqu’en 2007. Il est également à  la tête de plusieurs associations professionnelles ou spécifiques (jeunesse, développement local). M. Mara a dirigé une école de gestion de 2004 à  2009 en association avec une quinzaine de professionnelles comptables, juridiques et financiers. Depuis bientôt dix ans, il s’intéresse à  la vie publique et a décidé de devenir acteur. « C’’est en 2004 que J’ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain. » a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à  Journadumali en 2009. Il a choisi un travail de fond à  la base, dans son quartier et dans sa commune. Moussa agit auprès des populations en soutenant les activités de développement avec ses propres moyens. Le 19 mai 2009, il a été élu Maire de la commune 4 du district de Bamako, mais ce mandat a été interrompu en février 2010. Les autorités ont décidé d’annuler et de reprendre ces élections. Après 12 mois d’exercice de la délégation spéciale, des élections ont été organisées en février 2011. Depuis son élection à  la mairie de la commune IV, M. Mara publie tous les ans, son patrimoine. « C’est un exercice de transparence auquel tous les élus devraient se soumettre. J’ai d’ailleurs publié dans la presse malienne une tribune o๠j’invite les leaders politiques à  en faire autant.» explique t-il. Porte-étendard du parti Yèlèma (changement) à  l’élection présidentielle du 28 juillet dernier il a obtenu 1,53% des voix. Pour le second tour, à  la tête d’un collectif de 6 candidats, ils ont décidé de soutenir en appelant leurs militants et sympathisants à  voter massivement le candidat du Rassemblement Pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita. « Nous avons décidé de soutenir le candidat IBK sans conditions. Nous estimons et nous sommes persuadés qu’il est le seul des deux candidats à  porter véritablement les espoirs de changement de notre pays. Son résultat au premier tour l’illustre parfaitement et nous avons décidé de porter nos choix sur sa personne.» a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse après l’annonce des résultats du 1er tour. Selon le collectif, ce soutien « est surtout motivé par la rupture et le changement annoncés par le candidat du RPM » Nommé le dimanche 8 septembre, M. Mara aura la charge de la politique de rénovation urbaine et la politique en faveur des quartiers en difficulté; « Le Mali n’a pas de politique de ville pour l’instant et nous sommes comme beaucoup de pays subsahariens en urbanisation accélérée et il faut que cette urbanisation soit cohérente et maà®trisée afin qu’elle entre en droite ligne du développement de notre pays. La ville doit être variable dans la stratégie de développement. J’aurai à  conceptualiser tout cela en contrôlant l’urbanisation, avec les règles publiques de sécurité pour prévenir les inondations. C’est en tout cas un honneur pour moi de m’occuper de ce département et nous allons nous atteler à  la tâche » a t’il déclaré à  la sortie du premier conseil des ministres extraordinaire.