Moussa Mara: « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! »

Au cours de sa 12ème conférence de presse hebdomadaire, qui s'est tenue ce week-end à  Sikasso sur «La Démocratie», Moussa…

Au cours de sa 12ème conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue ce week-end à  Sikasso sur «La Démocratie», Moussa Mara n’a pas fait de la dentelle pour signifier la non pertinence du projet de reforme soumis en référendum. Le président du parti «Yelema» s’est attaqué à  bien des points qui, à  ses yeux, font que le document ne doit pas être voté. Toutefois, le candidat ne veut pas rester dans le rejet catégorique et stérile. Il fait des propositions qui, selon lui, visent à  raffermir davantage le système démocratique malien. Comment permettre un meilleur ancrage de cette démocratie ? Que faut-il faire pour améliorer la démocratie au Mali ? En réponse à  cette question, le candidat à  la présidentielle d’avril prochain dira qu’il pense que le meilleur ancrage de la démocratie au Mali passe nécessairement par la révision de l’architecture institutionnelle et le système électoral. Il reconnait volontiers que les 20 ans de démocratie du Mali ont permis d’engranger des résultats tangibles mais que ceux-ci sont perfectibles. «l’avènement d’un Sénat constitue une inflation institutionnelle !» Par rapport à  la révision de l’architecture institutionelle, Moussa Mara pense tout d’abord que le Mali doit aller vers l’instauration d’un régime présidentiel (comme au Etats unis ou au Benin), qui n’obéit pas au principe de nomination d’un Premier ministre, et o๠il y a impossibilité pour le président de dissoudre le parlement. Cependant, précise-il, « on ne donnera pas plus de pouvoir au Président qu’il n’en a ». Quant à  l’épineuse équation de l’érection du Haut conseil des collectivités en Sénat, mentionné dans le projet de reforme d’ATT, Moussa Mara a affirmé qu’elle est insensée. « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! », a-t-il martelé. Pour lui, l’avènement d’un Sénat constituerait une inflation institutionnelle, et l’option la plus appropriée pour le Mali, C’’est d’aller à  un renforcement du dispositif déjà  existant, C’’est-à -dire l’Assemblée nationale. A « Yelema » on est catégorique, pas question de voter « oui » au referendum. s’agissant de l’amélioration du processus électoral, M. Mara estime que l’Etat devra d’abord songer à  améliorer le taux de participation au vote, corrigeant les anomalies du fichier, en finalisant le Recensement administratif à  vocation d’Etat civil (RAVEC) et en réadaptant l’architecture électorale aux populations. Il a appelé les partis politiques à  s’investir dans le rôle qui est le leur, à  savoir la construction de la citoyenneté, et ce à  travers tout le territoire national.