Politique




Moussa Sinko Coulibaly, en lice pour 2018

Cet ancien général de l'armée fut ministre de l'Administration Territoriale sous le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, en 2012. À…

Cet ancien général de l’armée fut ministre de l’Administration Territoriale sous le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, en 2012. À présent, il souhaite se porter candidat à l’élection présidentielle afin de succéder à IBK. 

Après l’annonce de Kalifa Sanogo, maire de Sikasso, c’est au tour de Moussa Sinko Coulibaly de déclarer son intention d’être le futur locataire de Koulouba.

L’information a été relayée par nos confrères de l’Agence France Presse qui s’est procuré une copie de sa lettre de démission où il évoque son intention de « contribuer autrement à trouver les solutions aux défis politiques, économiques, éducatifs, culturels et sociaux auxquels le Mali est confronté ». Cette démission survient quelques jours seulement après celle de l’ancien ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté.

Aux cotés d’Amadou Haya Sanogo en étant membre de la junte après le coup d’État de 2012, M. Coulibaly fut ministre de l’Administration Territoriale, poste qu’il a conservé quelques mois après le début du mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Son entourage affirme que le candidat a « de nombreux soutiens », notamment dans l’armée. Ce qui peut être une force pour 2018, pour celui qui souhaite devenir le commandant des Armées. Ayant fait ses armes à l’école militaire française Saint-Cyr, il dispose de compétence en la matière.

Son parcours 

Avant d’étudier à Saint-Cyr, M. Coulibaly a commencé son parcours militaire au Mali, au Prytanée militaire de Kati. C’est au cours des années 1990, que le futur colonel s’établit en France pour parfaire sa formation. Après avoir fait ses classes préparatoires du lycée de La Flèche, il sort diplômé de Saint-Cyr, en 1995 avant de terminer sa formation, en France, par un passage à l’École supérieure du génie d’Angers, un an plus tard.

Quelques mois plus tard, de retour au Mali, Moussa Sinko Coulibaly est nommé instructeur permanent à l’École militaire inter-armes (EMIA) de Koulikoro, ensuite, il devient commandant de compagnie de la 261e compagnie et de support de 2000 à 2001.

Jusqu’à sa nomination au poste de Directeur de cabinet du Président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), le colonel Moussa Sinko Coulibaly était directeur de l’instruction de l’École de maintien de la paix  Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB) depuis 2010. Puis, sa nomination en tant que ministre de l’Administration Territoriale lui permet de goûter à la chose politique. En mai 2014, son portefeuille ministériel ayant pris fin, il regagne son poste de directeur général de l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, à Bamako.

« Pour faire de la politique, la loi obligeait le général Moussa Sinko Coulibaly à démissionner de l’armée. C’est fait. Maintenant, nous voulons avec lui, réaliser l’alternance en 2018 », a déclaré Idrissa Diakité, un de ses principaux soutiens, estimant que « l’actuel président a échoué ».