Natif de Bamako, Ntji Diawara, a pour modèle politique l’ancien président Alpha Oumar Konaré. l’éloquence de celui qui dirigea le Mali dans les années 90 l’a poussé à  s’engager dans l’Adema-PASJ, précisément en 1993. Il débutera à  la base comme militant, puis apprendra dans les sous-sections jusqu’au bureau national avant de devenir secrétaire général de la section Jeunesse en commune IV du District de Bamako. Le changement, voilà  ce qui a toujours motivé Ntji Diawara, qui poursuivra son cursus académique à  Paris, après un bac scientifique obtenu en 1996 et une maà®trise à  la faculté des sciences et techniques (FAST). Dans la capitale française, son choix se portera sur des études d’urbanisme à  Marne-la-Vallée, dans la banlieue parisienne, o๠il s’inscrit en 2000. Au bout de cinq ans, il décroche un master II en politique de la ville, et débute sa carrière d’urbaniste spécialisé en politique de la ville au sein de l’agence française de rénovation urbaine. En parallèle à  ses études, N’tji entame dès 2002 l’implantation du parti dans l’Hexagone : « J’ai constaté que beaucoup des jeunes Maliens recalés du bac ou de l’université au Mali, se débrouillaient dans les petits métiers comme vigiles en France. J’ai alors décidé de les organiser pour mettre en place la section jeunesse Adema de France », raconte-t-il. à‰galement membre de l’internationale socialiste, il fut l’un des premiers jeunes africains à  être élu au sein de la commission de contrôle, qui comprend cinq membres, lors du congrès 2004 de cette organisation, en Hongrie. Retour au Mali En 2012, la candidature de Dioncounda Traoré motive N’tji Diawara à  quitter la France pour venir prêter main forte au candidat de la ruche. Malheureusement, le coup d’à‰tat chamboule la donne, obligeant de nombreux responsables politiques à  se cacher. Se sentant menacé par l’ex-junte suite à  l’arrestation de Dramane Dembélé, futur candidat de l’Adema, Diawara retourne en France pour revenir une fois le pays stabilisé et après la présidentielle de 2013. Nommé directeur de la cellule de suivi de la politique nationale de la ville en mars 2015, à  36 ans, il entame cette fois un retour de longue durée au sein du département de l’habitat, en mettant son expérience professionnelle au service de son pays. N’tji Diawara, qui est marié et père d’un enfant, estime que le Mali est sur la bonne voie. Celle d’un retour à  la normale, après des temps troubles, particulièrement pour l’Adema, qui prépare son 25ème anniversaire. Rendez-vous en mai 2016 pour des célébrations mémorables, mais aussi pour l’inauguration du nouveau siège du parti de l’Abeille. Reste à  savoir si le président des jeunes franchira le Rubicon, en se présentant aux élections communales, ou législatives. Modibo Fofana