Négociations d’Alger : le préaccord en début janvier 2015

Ceux qui espéraient voir un préaccord de paix à  l'issue de cette troisième phase des négociations vont devoir patienter encore.…

Ceux qui espéraient voir un préaccord de paix à  l’issue de cette troisième phase des négociations vont devoir patienter encore. Les protagonistes ont quitté la capitale algérienne sans arracher ou du moins signer ce précieux document censé poser les bases d’une paix globale et définitive. Après une semaine de travaux les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger ont été suspendus jeudi dernier. Cette suspension est intervenue suite à  un constat de blocage dans les travaux. Les discussions ont achoppé sur le fédéralisme et la notion d’Azawad réclamés à  cor et à  cri par le MNLA et ses alliés regroupés au sein de la coordination. Des notions rejetées sans ménagement par le gouvernement du Mali. Le ministre malien des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop a déclaré en début semaine qu’ils n’ont pas mandat pour venir discuter du fédéralisme à  Alger. Devant des positions aussi tranchées, les yeux étaient rivés sur l’équipe de médiation internationale conduite par l’Algérie pour proposer une formule. C’’est justement ce que celle-ci a fait le jeudi passé en décidant une suspension des pourparlers. Rendez-vous a été donc pris pour le mois de janvier en vue de la reprise. La première semaine du mois de janvier 2015 est retenue, selon nos informations, comme la date de la signature d’un préaccord dans la capitale algérienne. Dans cette perspective, la médiation a remis aux différentes parties à  savoir le gouvernement du Mali et les groupes armés un document intitulé ‘’projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». Ce document de la médiation est riche de 31 pages dont 16 pour le corpus et les autres étant consacrées aux annexes relatives. La première annexe traite de la période transitoire, la deuxième de la défense et la sécurité et la troisième traite du développement économique, social et culturel. Exit toute notion de fédéralisme ou d’autonomie D’après certaines sources, le projet de paix ressemble fort, à  quelques exceptions près, au document de synthèse remis fin octobre aux protagonistes à  savoir ‘’Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». Une information confirmée tant du côté de la plateforme que de la coordination. Exit donc encore toute notion de fédéralisme ou d’autonomie. Selon Ibrahim Abdoulaye Diallo de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (CM FPR), membre de la coordination, le document apparaà®t quasiment comme la synthèse de leurs propositions répond à  plus de 90% à  leurs attentes. Joint par nos soins, le chargé de communication de la coordination, Moussa Ag Assarid, s’est gardé de toute appréciation du document qui, selon lui ressemble à  bien des égards au document de synthèse d’octobre dernier. ‘’Nous n’avons pas d’appréciation à  faire pour le moment. Nous allons retourner à  la base faire le compte-rendu », a laissé entendre Moussa Ag Assarid. Il faut également retenir que dans un communiqué en date du jeudi 27 nombre 2014, la médiation internationale a invité « les différentes parties maliennes à  faire preuve de courage et de détermination et à  s’investir davantage, individuellement et collectivement pour favoriser le règlement des questions en suspens de manière à  parvenir, dans les meilleurs délais, à  un accord de paix global et définitif ». Et le communiqué de poursuivre que: « la conclusion de cet accord permettra, de toute évidence, non seulement la restauration de la paix au Nord du Mali, mais contribuera aussi de manière significative à  la création des conditions permettant une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».