Négociations d’Alger : Le spectre d’un report ?

La reprise des négociations inter-maliennes sont censées reprendre ce mois de janvier. Pour cette phase cruciale, l'on parle tantôt de…

La reprise des négociations inter-maliennes sont censées reprendre ce mois de janvier. Pour cette phase cruciale, l’on parle tantôt de la première semaine de janvier, tantôt de la mi-janvier. Au moment o๠l’on boucle la première semaine du mois de janvier, aucune date précise ne filtre sur la reprise tant attendue des pourparlers ni du côté du ministère des Affaires étrangères, ni du côté des groupes armés encore moins de la médiation internationale. Au regard des derniers développements de l’actualité surtout au nord du pays, des Maliens ont du mal à  cacher leur pessimisme quant à  la reprise des pourparlers en janvier. Report de circonstance Selon certaines indiscrétions, les groupes armés, notamment ceux de la coordination, demanderaient purement et simplement un report pour le mois de février. Cette demande de report serait liée au décès de l’Aménokal, Intallah Ag Attaher. Les membres veulent encore régler certains détails avant de retourner dans la capitale algérienne. Le malaise latent perceptible né suite à  la désignation du nouvel Aménokal, Mohamed Ag Intallah, favorable à  l’unité du Mali contrairement à  une autre frange des touageg, ne serait pas étranger à  cette donne. Les attaques et affrontements à  répétitions auxquels on assiste ces derniers jours dans le nord du Mali sont, selon certains observateurs, de nature à  hypothéquer la reprise des pourparlers. l’attaque meurtrière d’hier à  Nampala dans la région de Ségou est venue en rajouter à  cette situation déjà  inquiétante. Pourtant certains minimisent la portée de ces événements. « Les attaques et affrontements sont l’œuvre des personnes malintentionnées qui veulent torpiller le processus de négociation en cours. Mais l’Etat doit rester vigilant et se concentrer sur l’essentiel », affirme un membre dissident des mouvements de la de la coordination. Selon un membre des mouvements de la plateforme, ni le décès de l’Aménokal, ni les attaques et affrontements ne sauraient constituer un obstacle au processus. Car, explique-t-il, la France a déjà  fixé le cap et verrouillé le cadre. Une thèse plausible si l’on en croit l’information relative à  un meeting du leader du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA), Bilal Ag Chérif, tenu le vendredi dernier à  Ber. Selon des sources militaires, il a indiqué au cours de ce meeting qu’un accord sera signé et appelé les populations à  créer les conditions d’un retour de l’Administration malienne au nord du pays. Un accord à  tout prix ? En tout cas, la médiation internationale ne voudrait pas que les négociations s’enlisent surtout l’Algérie qui préside la médiation. Le pays veut vite finir avec ce dossier malien pour véritablement fait face à  ces agendas personnels. En effet l’Algérie doit régler son problème politique avec la problématique de la succession d’Abdel Aziz Bouteflika d’une part. D’autre part, elle doit faire face aux conséquences de la chute du prix du pétrole. C’’est dire que le pays de Bouteflika est bien favorable à  la signature d’un préaccord entre les protagonistes de la crise malienne dans les tout prochains jours. Cependant certains membres de la médiation internationale ne trouvent pas cette option assez réaliste tant les lignes n’ont pas véritablement bougé entre la phase d’octobre et celle de novembre o๠des documents ont été remis par la médiation aux différentes parties. En effet le mémorandum proposé par le Mali pour la phase de novembre n’a été que parcimonieusement pris en compte par la médiation. Et le gouvernement compte bien lever certaines ambiguà¯tés comme la notion des régions intégrées, comme indiqué par le ministre Hamadoun Konaté lors d’une conférence de presse, avant de signer tout document au risque de se mettre sur le dos l’opinion nationale qui émet assez de réserves sur le projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.