Négociations d’Alger : « Ni indépendance, ni autonomie ne seront à l’ordre du jour »

Participeront à  la rencontre d'Alger, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), le Mouvement des Arabes de l'Azawad (MAA),…

Participeront à  la rencontre d’Alger, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ainsi que certains groupes représentants les communautés sédentaires du Nord du Mali seront associés. Cette réunion intervient après les consultations exploratoires auprès des groupes armés signataires de l’accord de Ouaga tenues en février et juin 2014. « A une crise politique, il nous faut trouver une solution politique, qui épargne nos populations de la guerre. La violence ne règle aucun problème. Par ailleurs, la négociation aura comme vertu de distinguer les groupes armés avec lesquels un dialogue est possible, des terroristes et narcotrafiquants qu’il faudra combattre » indique le gouvernement dans un document intitulé « 12 questions pour comprendre le processus de dialogue inclusif ». l’objectif est d’aboutir à  un accord de paix durable, qui ferme définitivement le chapitre de la guerre au Mali. Pour l’exécutif, les points non négociables sont : intégrité du territoire, souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire, laà¯cité de l’Etat et unicité de la nation. « Ni indépendance, ni autonomie ne seront à  l’ordre du jour » peut-on encore y lire. Pourquoi l’Algérie ? Ce n’est pas la première fois que des accords de paix relatifs au problème du nord ont été signés en Algérie mais la plupart ont fait long feu. Cette question a encore été soulevée lors d’une rencontre entre le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inter-malien, Modibo Kéita et les partis politiques le 10 juillet dernier. Le gouvernement malien dit avoir accepté que le processus (consultations exploratoires de février et juin 2014, ) entamé en Algérie, se poursuive avant de tenir le dernier round des négociations au Mali. De passage au Burkina, le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré que son pays et le Burkina Faso sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la recherche d’une solution à  la crise malienne : « Nous allons mettre ensemble, conjuguer nos efforts, notre rôle étant de huiler la mécanique puisqu’il s’agira de permettre aux Maliens eux-mêmes de se parler directement et d’envisager les solutions les plus à  même de les aider à  régler les causes de cette situation et de se projeter en tant que nation unie. » Violation de l’accord de cessez-le-feu Le 09 juillet, le gouvernement a souligné dans un communiqué que « des informations concordantes font état de concentrations militaires et même d’avancées de troupes des groupes armés dans certaines localités du Nord du Mali ». Pour le gouvernement « de tels actes sont inadmissibles car constituant des violations de l’Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ils interviennent à  quelques jours de l’ouverture du dialogue inclusif prévu à  Alger à  compter du 16 juillet 2014 ». Par ailleurs, des affrontements ont eu lieu vendredi 11 juillet à  Anefis entre deux groupes armés devant prendre part aux pourparlers d’Alger. Le chef du Département maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, a exprimé vendredi à  Gao sa préoccupation face aux violations par certains groupes armés des accords de cessez-le-feu.  »Certains groupes armés ne respectent pas les accords de cessez-le-feu et C’’est quelque chose qui est évidemment un grand sujet de préoccupation », a indiqué le diplomate onusien. Pour le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali, Albert Koenders, ces violations ne sont pas acceptables, ce sont des provocations. « Nous nous engageons dans ce processus animés par la volonté de faire en sorte que ces futurs accords soient les derniers pour toutes les questions du nord de notre pays » a déclaré le Premier ministre Moussa Mara lors d’un point de presse ce samedi 12 juillet à  la Primature. Pendant cette première phase, les parties se mettront d’accord sur le calendrier et les prochaines étapes de la négociation. Les négociations comportent trois étapes à  savoir: la validation de la feuille de route, les négociations proprement dites et la signature de l’accord de paix. Elles seront finalisées au Mali conformément à  la volonté du Chef de l’Etat.