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Négociations d’Alger : rendez-vous au mois de novembre

Après deux jours de discussions avec la médiation autour du document de synthèse, certaines délégations ont déjà  quitté la capitale…

Après deux jours de discussions avec la médiation autour du document de synthèse, certaines délégations ont déjà  quitté la capitale algérienne. C’est le cas de la délégation gouvernementale qui a regagné Bamako hier jeudi 23 octobre 2014. Elle mettra le temps de la suspension observée pour soumettre le document au président de la République, le Premier ministre et autres départements ministériels. La finalité étant d’y apporter les améliorations et amendements possibles. Ce avant le retour à  Alger en novembre prochain qui doit consacrer l’élaboration d’un préaccord qui sera soumis à  l’ensemble des Maliens avant sa signature. Les délégations des mouvements armés resteront à  Alger, à  la demande de la médiation, pendant une dizaine de jours afin de proposer leurs amendements et observations au document. Le document de synthèse remis par la médiation internationale en début de semaine est diversement apprécié par les parties. Le gouvernement malien s’en réjouit car respectant l’esprit de la feuille de route, donc les lignes rouges marquées par Bamako. Il s’agit notamment de l’intégrité territoriale du Mali, et la forme république et laà¯que de l’Etat. Cependant le Mali ne crie pas au triomphalisme. Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, tempère en disant qu’il importe de mieux examiner le document pour y apporter quelques amendements dans la perspective de l’élaboration d’un préaccord. Les mouvements armés de la plateforme (CM FPR, CPA et MAA originel) affiche une satisfaction mesurée. « Partiellement ça nous apporte satisfaction mais globalement nous avons encore des propositions d’amendement et d’amélioration à  faire à  la médiation. La question de sécurité est une question essentielle pour nous. Nous avons souhaité que l’armée puisse se déployer sur l’ensemble du territoire national. Nous avons souhaité que ce qui doit se faire en termes de mise en place des institutions, des conditions de développement et de réconciliation, puisse se faire à  une époque o๠l’armée nationale est déployée mais également les mouvements armés d’une façon à  leur permettre de participer à  la conception locale et au maintien de la paix dans les différentes localités. Donc ce sont des choses qui doivent se faire concomitamment. l’armée se déploie, les mouvements apportent leur aide et leurs efforts pour permettre à  l’armée de s’installer et de parfaire la sécurité dans la région », explique Me Harouna Toureh de la CM FPR et porte-parole des mouvements de la plateforme. Pour leur part, les mouvements armés de l’Azawad regroupés au sein de la coordination (MNLA, HCUA et le MAA dissident) ne cachent leur déception. Beaucoup de leurs points de revendications n’ont pas été pris en compte par le document. C’’est-à -dire que leur fameuse demande d’un Etat fédéral a été purement et simplement rejeté par l’équipe de médiation qui a logiquement respecté l’esprit de la feuille de route qui excluait cette option. « Le document remis par l’équipe de médiation ne répond pas aux aspirations et aux préoccupations de nos populations. C’est un document dans lequel on ne retrouve pas la plupart des propositions, des suggestions et des points de vue qu’on avait donnés dans le précédent document qu’on avait déposé dans le cadre de la résolution de la crise. C’est la raison pour la quelle nous avons demandé à  l’équipe de médiation internationale de nous donner un temps pour pouvoir examiner de très près et en détail le contenu de ce document (…). Ce qu’on a revendiqué notamment le fédéralisme n’apparaà®t pas dans ce document. Pour nous aujourd’hui, une entité fédérale de l’Azawad ne peut être qu’une garantie pour la paix et la stabilité au Mali » a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication du MNLA qui s’exprime au nom de la coordination.