Négociations d’Alger : le document de synthèse examiné de fond en comble

Trois ministres de la délégation gouvernementale ont animé une conférence de presse à  l'hôtel Radisson de Bamako, le samedi dernier,…

Trois ministres de la délégation gouvernementale ont animé une conférence de presse à  l’hôtel Radisson de Bamako, le samedi dernier, pour informer les journalistes sur les enjeux et le déroulement de la deuxième phase des pourparlers d’Alger. Il s’agit des ministres des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, de la réconciliation nationale, Zahabi Sidi Ould Mohamed et de l’action humanitaire, de la solidarité et de la reconstruction des régions du Nord, Hamadoun Konaté. Cette phase avait pour objectif de permettre aux parties de prendre connaissance du document de synthèse élaboré par la médiation. Intitulé « élément pour un accord de paix et de réconciliation nationale », ce document, selon M. Diop, reflète les contributions, les propositions que les parties avaient précédemment exprimées. Il s’agit maintenant de voir comment rapprocher les différentes positions. C’’est pourquoi avant le retour à  Alger à  la mi-novembre, il sera examiné et des amendements seront apportés dans la perspective de l’élaboration d’un préaccord. s’agissant du document et de son appréciation, le gouvernement malien s’en réjouit car respectant l’esprit de la feuille de route. Il s’agit notamment de l’intégrité territoriale du Mali, et la forme républicaine et laà¯que de l’Etat. En clair le document ne parle pas de fédéralisme ni d’autonomie. Une base pour un préaccord « Dans le document, il y a des propositions de convergence sur les questions politiques et institutionnelles, la défense et la sécurité, la réconciliation nationale, le développement, la gestion de période intérimaire et des éléments par rapport aux garanties données par les parties » a affirmé le négociateur en chef de la partie gouvernementale. Il a tenu a précisé que la médiation est le garant politique de l’accord, en ce sens qu’elle a la principale responsabilité pour sa mise en œuvre. « Cet élément est l’une des grandes innovations dans le cadre de ce processus dans lequel nous nous trouvons parce que lors des précédents accords C’’était essentiellement entre les parties » a-t-il ajouté. Le déploiement progressif de l’administration, la sécurisation des régions du Nord, le désarmement, la réintégration des ex-combattants, telles ont été entre autres préoccupations des journalistes. Selon le ministre Hamadoun Konaté, la question de la réintégration sera examinée à  la lumière des expériences passées, ceci dans le but de trouver une solution durable à  cette crise. Quant au ministre de la réconciliation nationale, il a appelé les groupes armés à  ne pas rentrer dans la spirale de la provocation et les a invité à  capitaliser les acquis d’Alger pour aller de l’avant dans le cadre de la recherche de la paix. Précisons que C’’est toujours la deuxième phase qui se poursuit jusqu’à  l’adoption d’un pré-accord (la 1ère phase était l’adoption de la feuille de route, Ndlr). Une fois le préaccord obtenu, il fera l’objet d’ « un large partage avec toute la population malienne, toutes les communautés impliquées et tous les acteurs intéressés. La troisième phase va consacrer la signature de l’accord au Mali » a souligné M. Diop.