Négociations sur le Mali: réponse attendue de Bamako et des rebelles touareg au projet d’accord

La délégation de Bamako, conduite par l'ancien ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération…

La délégation de Bamako, conduite par l’ancien ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) « ont demandé quelques heures pour retourner faire un compte-rendu à  leur base et à  leurs mandants afin de pouvoir revenir ce mardi 11 juin pour l’adoption finale de ce document », a indiqué Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè. L’enjeu des négociations est de permettre la tenue à  Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à  aider le pays à  sortir de l’ornière. Le MNLA et le HCUA ont ces derniers mois refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes à  Kidal, exigeant la sécurisation du scrutin par la future force onusienne, la Minusma, attendue en juillet au Mali et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà  sur place. Appuyée par des diplomates (ONU, Union africaine et Union européenne) représentant la communauté internationale, la médiation, qui espérait un accord dès lundi, a travaillé « en particulier » sur la question du déploiement des forces armées maliennes dans la région de Kidal, a souligné M. Bassolé. « Nous avons obtenu un accord sur le principe » pour « un retour pacifique, réussi » des forces maliennes « en même temps que de l’administration d’Etat et des services sociaux de base au Nord-Mali », a-t-il poursuivi. « Rien ne bloque », a-t-il insisté. « Toutes les dispositions sont prises dans l’accord pour qu’il n’y ait aucun incident, aucun désagrément qui puisse rompre la confiance » et compromettre la tenue de l’élection à  la date prévue, a assuré le ministre burkinabè. « Déterminer les modalités de retour de l’armée malienne » à  Kidal Le projet d’accord prévoit de créer « une commission mixte de sécurité » réunissant les deux camps pour « déterminer les modalités de retour de l’armée et surtout pour créer le bon esprit », a-t-il ajouté, sans préciser ces modalités ni le calendrier. Selon une source proche des discussions, la médiation a proposé un « retour graduel » des forces armées maliennes à  Kidal et un « cantonnement » des éléments des groupes armés touareg. Pour rassurer les mouvements touareg qui « n’ont pas confiance en l’armée malienne », craignant « des massacres », les forces armées maliennes devraient être « encadrées » par l’armée française, présente à  l’aéroport de Kidal, et la Minusma, a précisé une source diplomatique. Plus tôt, M. Bassolé avait reconnu que la « méfiance » persistait entre les deux camps, « en particulier après les derniers événements d’Anefis », une ville située à  une centaine de kilomètres au sud de Kidal, que l’armée malienne a reprise le 5 juin aux groupes touareg après des combats.