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Nicolas Sawalo Cissé : Un chantre du design moderne africain

Un créateur qui marie tous les arts du monde Ce sénégalo-libanais aux multiples facettes, est fortement imprégnés dans la pure…

Un créateur qui marie tous les arts du monde Ce sénégalo-libanais aux multiples facettes, est fortement imprégnés dans la pure tradition africaine et surtout sénégalaise, un pays o๠il a grandi et passé sa plus tendre enfance. Son travail d’architecte a été beaucoup influencé par les constructions africaines d’abord, mais aussi occidentales et orientales. Il est le premier orienté de l’école d’architecture de Dakar grâce selon lui, à  la volonté de l’ancien président Léopold Sédar Senghor. Il a obtenu son diplôme d’architecte en 1979. Sa dernière grande découverte a été la cité mystérieuse de Tombouctou. Il ne connaissait cette ville et le Mali que de nom. Sa visite n’a donc pas été inutile puisqu’il a pu y voir un autre modèle d’architecture différent de ce qu’il a pu voir ailleurs dans le monde. Des grandes mosquées de Djingareyber aux différents cimetières des 333 saints, en passant par l’université Hamed Baba. Pour le cas particulier de la grande mosquée de Djingareyber, le bâtiment a été construit en banco sans ciment, ni béton. Pour Nicolas S. Cissé, l’art moderne, C’’est la sobriété dans les formes. l’essentiel selon lui est de savoir marier tous les arts du monde. l’art dans tous ses états, C’’est là  le fil conducteur pour lui, car en plus de sa casquette d’architecte, l’homme est également cinéaste et réalisateur. De l’architecture au design Nicolas S. Cissé a ouvert son premier cabinet d’architecture en 1980, soit une année après la fin de ses études. Il mit d’abord sur pied une association mais celle-ci ne fera pas long feu. Il ouvrira ensuite un autre cabinet d’architecture dans lequel il continue toujours de travailler, le ‘Cabinet Urvéco’. Avec quelques promotionnaires, Nicolas Sawalo Cissé a créé l’Association des designers africains à  Dakar à  la fin des années 1980. Une décennie plus tard, il se lance dans le cinéma en réalisant son tout premier court métrage de 26 mn intitulé ‘Blissi N’Diaye’ ou ‘La visite de la dame’. Ce film parle d’un érudit du nom d’Issa Saane qui n’aime que sa lecture et son saint Coran. Un jour, cependant, il reçoit la visite impromptue d’une très belle femme qui tente de le séduire. Le temps passe, et il s’aperçoit que cette visite étrange est une visite de troisième type et que cette dame n’est rien d’autre que le diable. Voici donc en quelques mots, le ton du film. Notons que Mr Cissé a créé en Août 2010, une société de production cinématographique ‘Nices Production’ dont le siège est à  Dakar avec une succursale à  New York. Cette société a à  son actif, un film ayant pour toile de fond, l’esclavage. C’’est un film assez original comme le précise le cinéaste parce que faisant l’historique de la traite négrière de l’à®le de Gorée jusqu’en Occident. En ce qui concerne le cinéma africain, les cinéastes selon Mr Cissé, rencontrent d’énormes difficultés. Il explique que les cinéastes sont obligés de répondre aux vœux de leurs producteurs, de leurs financiers. Il déplore le fait qu’ils soient obligés d’aller dans le sens de ces derniers, ce qui dénature parfois complètement leurs films. « Lorsqu’on a des sujets qui sont différents de ce que l’on voudrait que nous fassions, eh bien à  ce moment là , on peut rester 10 ans, 15 ans sans voir le bout d’une financement arriver. » C’’est ce qui fait donc que les cinéastes africains font un film tous les dix ans. Il explique que « nous avons pensé qu’il est temps d’arriver avec des financiers qui seraient autochtones. Le grand problème cependant, reste la diffusion. »Il indique que C’’est la raison pour laquelle la plupart des cinéastes sont tournés vers les Etats Unis. Les américains ont, selon lui, une vision un peu plus moderne que les autres dans le domaine. De temps en temps, ils sont capable de s’ouvrir à  d’autres horizons, comme en témoigne le célèbre film ‘Slum dog millionnaire’ dans lequel joue le regretté Sotigui Kouyaté. Son ambition pour l’Afrique La question que l’on est tenté de poser à  Nicolas S. Cissé, C’’est pourquoi il s’investit dans toutes ces activités ? A cette question donc, l’homme explique que dans nos pays, tout reste à  faire. « Il y a ensuite ce besoin que nous avons de formuler des actions pour l’élaboration de nouvelles industries. » Il estime que l’industrie concerne le grand nombre. C’’est donc la raison pour laquelle il a voulu partir de l’architecture vers le design. Ce dernier est selon lui, une source d’industrie cinématographique et vectrice de projets, mais aussi de métiers. Toutes ces disciplines peuvent donc faire travailler énormément de gens. Il déplore le fait que, malheureusement en Afrique, nous n’ayons pas les structures adéquates en la matière. Il est temps de se remettre débout et faire avancer le continent au temps que faire se peut » conclut-il.