InternationalInternational, Monde




Niger: un camp de la gendarmerie attaqué à Niamey

« [Ces] tirs nourris ont commencé vers 21h30 (heure locale, 20h30 TU). Tout le monde a eu peur », a…

« [Ces] tirs nourris ont commencé vers 21h30 (heure locale, 20h30 TU). Tout le monde a eu peur », a raconté à  l’AFP un habitant du quartier, ce qu’ont confirmé d’autres riverains. Une heure plus tard, des tirs sporadiques retentissaient encore dans le camp, puis ont cessé, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Selon un gendarme présent sur zone, un seul pick-up a attaqué le camp alors que la nuit était tombée. Les assaillants ont visé à  l’arme automatique les sentinelles qui ont immédiatement répliqué. Des éléments du commando auraient également tenté de grimper sur le mur d’enceinte du camp de gendarmerie, avant d’être repoussés eux aussi par les gendarmes. l’échange de tirs, d’abord nourris puis plus sporadiques, a duré près d’une heure. « Les membres du commando se sont évanouis dans la nature », a expliqué dans la nuit un enquêteur présent sur place. Le ministre de la Défense, Karidjo Mahamadou, a confirmé que des patrouilles ont ratissé la zone. Mais ces fouilles se sont déroulées dans le noir, car depuis quelques jours et la rupture de pylônes électriques sur la ligne qui alimente Niamey depuis le Nigeria, la capitale est plongée dans le noir la nuit venue. Cette nouvelle attaque ne fait qu’amplifier la peur et la psychose dans une ville o๠les rumeurs d’attaques du Mujao se sont multipliées ces derniers jours. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si ces troubles étaient liés aux récentes attaques islamistes qui ont frappé ce pays sahélien. D’autant plus que le camp de la gendarmerie o๠ont éclaté les tirs hier mardi 11 juin a notamment accueilli en début d’année des troupes tchadiennes en transit vers le Mali, o๠elles ont combattu les jihadistes aux côtés de la France et des soldats ouest-africains.