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Nikki Haley : première femme ambassadeur nommée par Trump

La gouverneure de Caroline du Sud à été nommé comme ambassadrice des États-Unis auprès des l’ONU. La nomination doit encore…

La gouverneure de Caroline du Sud à été nommé comme ambassadrice des États-Unis auprès des l’ONU. La nomination doit encore être confirmée par le Sénat, une simple formalité.

Avec ce choix, le nouveau président élu fait coup double. Après avoir tenu des propos misogynes et anti-migrants lors de sa campagne, Donald Trump vient de désigner Nikki Haley, issue de l’immigration à un poste clé. Agée de 44 ans et mère de deux enfants, Haley est la fille d’un couple d’origine indienne. Elle a grandi à Bamberg, une petite ville de Caroline du Sud dont elle est devenue depuis 2011 la gouverneure. Son histoire est celle d’un véritable rêve américain. Ses parents seraient arrivés en 1960 aux États-unis à la recherche d’une vie meilleure avec seulement huit dollars en poche. Des années plus tard, son père a obtenu un poste de professeur en biologie à l’Université d’État et sa mère tient une boutique de vêtements, dans laquelle la gouverneure à travailler avant de se lancer dans la politique. Membre du Tea party, en 2004 elle se fait élire à la chambre des représentants de Caroline du Sud devant Larry Koon qui occupait le poste depuis 1975.

S’étant faite une réputation à ce poste, et bénéficiant du soutien de Sarah Palin elle devient six ans plus tard la gouverneure de Caroline du Sud en devançant plusieurs cacique du paysage politique. « Elle est une négociatrice reconnue et nous avons l’intention de signer plein d’accord. Elle sera une grande leader pour nous représenter sur la scène mondiale » s’est félicité Trump.

Néanmoins, la route fut longue et semée d’embûches. En tant que femme et immigré, elle fut victime de remarques racistes et sexistes au sein même de son propre camp. «Nous avons déjà un enturbanné à la Maison Blanche. Nous n’avons pas besoin d’un autre dans la résidence du gouverneur», avait lâché un membre républicain du Sénat de Caroline du Sud, Jake Knotts en 2010. «Je suis fière d’être la fille d’immigrants indiens qui, chaque jour, rappelaient à mes frères, ma sœur et moi la chance que nous avions de vivre dans ce pays» lui avait-elle rétorqué. En 2015, après la tuerie de Charleston, qui avait fait neuf morts, elle avait milité pour que le drapeau confédéré, symbole de l’esclavagisme soit retiré de l’État.

Divergence avec Trump

Les rapports ont été houleux entre les deux. Lors d’un discours elle avait appelé les Républicains à ne pas céder aux voix les plus remplies de colère. « Chaque individu qui a la volonté de travailler, de se plier à nos lois, devrait se sentir bienvenu dans ce pays » soutient-elle. Lors de la primaire Républicaine elle a soutenu l’opposant de Trump, Ted Cruz avant de finalement se rallier au milliardaire qu’elle décrivait auparavant comme étant « tout ce qu’un gouverneur ne veut pas comme président ». Á la sortie d’un entretien avec Trump qui lui annonçait sa nomination, son discours envers lui est devenu plus policé. « Il était un ami et un partisan avant de se porter à la présidence, et a été gentil avec moi », a-t-elle reconnue.