Nord du Mali : « Situation sous-contrôle »

En visite en Mauritanie, une semaine après les attaques dans les villes de Ménaka, Tessalit et Aguelhok, Soumeylou Boubèye Maà¯ga…

En visite en Mauritanie, une semaine après les attaques dans les villes de Ménaka, Tessalit et Aguelhok, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a déclaré que l’armée avait la situation sous contrôle dans le septentrion. «Toutes les villes du nord du Mali sont sous le contrôle de l’armée malienne », a-t-il déclaré à  la presse en marge d’une réunion sur la sécurité au Sahel rassemblant des ministres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l’Algérie – dits « pays du champ » – ainsi que des délégués du Nigeria. Les 17 et 18 janvier dernier, les villes de Ménaka, Aguelhok et Tessalit, situées au nord-est du pays étaient attaquées par des rebelles touareg. Elles seront reprises quelques heures plus tard par l’armée, après de violents affrontements qui ont fait 47 morts. Selon un communiqué diffusé jeudi dernier par le ministère malien de la Défense, les assaillants ont subi des pertes lourdes, 35 morts dans leurs rangs à  Aguelhoc, dix à  Tessalit, tandis que deux soldats ont été tués dans ces deux localités. Les assaillants ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), organisation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg. « Il y a des groupes qui ont des revendications qu’ils essayent de porter par les armes et par la violence », alors que « toutes ces revendications peuvent s’exprimer sans recours aux armes et sans recours à  la violence », a ajouté le ministre Maà¯ga pour qui « l’Etat malien est prêt à  écouter, mais il n’est pas prêt à  accepter des actions qui peuvent être de nature à  menacer la stabilité et la sécurité du pays, l’unité du Mali et son indivisibilité sont garanties ». Des «réponses à  des impatiences et des attentes » seront bientôt données, a-t-il ajouté dans pour autant préciser quelles mesures étaient envisagées. Il y a un mois, le gouvernement du Mali a adopté des projets de loi créant les provinces de Taoudéni et Ménaka, dans le cadre d’un programme de redécoupage territorial visant à  porter, sur cinq ans, le nombre de régions administratives de huit actuellement à  19. l’objectif est de renforcer la présence administrative et militaire dans ces zones qui sont aujourd’hui un peu livrées à  la merci de bandes armées qi tentent par tous les moyens d’y imposer leur loi.