La reconquête des régions du Nord du Mali ne se fera donc pas qu’avec les militaires maliens n’en déplaise aux rois de Kati. Elle se fera avec les forces sous-régionales. Le Mali a finalement accepté le déploiement des troupes de la CEDEAO sur son sol. Le quartier général sera basé à  Bamako, la capitale. Présent à  New-York pour l’Assemblée générale des Nations –unies, le premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, a remis lundi dernier une requête au président béninois, Yayi Boni, président en exercice de l’Union africaine. Ce dernier à  son tour l’a remise au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon. La requête est relative à  l’adoption par les Nations unies d’une résolution pour l’intervention internationale au Mali des forces d’appui en vue de dégager les 2/3 du pays occupés par les islamistes. l’ouverture de cette 67ème session de l’Assemblée générale de l’ONU a été marquée par le discours du président français, François Hollande. Il regrette la situation au Sahel qu’il juge insupportable, inadmissible, inacceptable. François Hollande a ainsi plaidé pour une intervention urgente au Nord du Mali qui souffre des pratiques inhumaines des salafistes et islamistes. Le président français a fait part du soutien inconditionnel que son pays pourra apporter au Mali «Â il n’y a pas de temps à  perdre, la France soutiendra toutes les initiatives… pour que le Mali retrouve son intégrité territoriale ». Un point de vue partagé par le président sénégalais Macky Sall pour qui le Conseil de sécurité a obligation d’agir au Mali au risque de faillir à  ses responsabilités. Des plaidoyers qui sont de bon augure dans la perspective de l’ouverture, aujourd’hui, des débats sur le Sahel o๠la requête malienne sera examinée. Il faut à  présent espérer que ces discussions pourront aboutir sur une intervention concrète sur le terrain, même si des craintes demeurent quant à  une riposte des islamistes, pouvant instaurer une certaine instabilité à  Bamako…