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Nord Mali : « le chien aboie, la caravane passe »

« Le chien aboie et la caravane » du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO),…

« Le chien aboie et la caravane » du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), allié d’Aqmi et les autres groupes islamistes tel Ansar dine, passe, en toute tranquillité et impunité ! Il leur arrive de rentrer en hibernation, se faire oublier par moment, en travaillant au rapprochement avec la population. Mais quand ça les prend, il ampute une main par-ci, donnent des coups de fouets par là Â… La dernière prouesse en date, C’’est l’interdiction aux radios de leur zone « d’occupation » de diffuser de la musique qu’ils qualifient de profane. Et « Ces fous de Dieu » n’ont pas du tout l’air de rigoler sur la question. Ils sont au sérieux et ne sont pas prêts de pardonner aux contrevenants. Leurs propos rapporter par des médias internationaux en disent long : « Nous, les moudjahidines de Gao, de Tombouctou et de Kidal, nous refusons désormais la diffusion de toute musique occidentale sur les radios en terre d’islam », a déclaré à  Oussama Ould Abdel Kader, un des porte-parole du MUJAO. Le fameux porte parole précise que l »interdiction prend effet « à  partir d’aujourd’hui (mercredi 22 août 2012). Nous avons déjà  parlé à  des gens qui ont des radios. Nous ne voulons plus de musique du Satan. Il faut à  la place les versets du Coran. La musique de l’Occident est la musique du Satan ». Avant de terminer que « La charia demande ça. Il faut faire ce que Dieu demande. On va appliquer la sanction de Dieu contre les contrevenants de la mesure visant une dizaine de radios privées ». Comme on le voit, les islamistes ne se montrent point préoccupés par ce qui se trame à  Bamako, capitale malienne. Ainsi, les questions de gouvernements d’union nationale, de l’organisation de journées nationale de concertation, de libération du Nord, ne les ébranlent absolument pas. Ils n’en ont que faire. Au contraire, ils posent des actes qui montrent qu’ils sont les maà®tres des lieux et qu’ils ne craignent personne. En effet, plus les jours passent, plus les islamistes imposent petit-à -petit leurs lois dans le Nord Mali, sans qu’il n’y ait de contre pouvoir réel pour s’y opposer, sauf quelques plaintes des défenseurs des droits de l’homme, des organisations internationales et sous régionales. Bamako même étant, pour le moment, imbriquer dans des contradictions internes, doublée de fierté nationale aveuglante. Au regard de cette situation, le MUJAO et ses acolytes n’ont-ils pas raison d’agir à  leur guise ? A vrai dire, jusqu’à  présent, aucune force ou organisation bien organisée ne semble imposante pour amener ces islamistes à  revoir leur copie. Les maliens de Bamako affirment fermement leur refus que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) intervienne militairement au Mali. A l’intérieur de la CEDEAO, elle-même, certains sont pour le dialogue et la concertation pour une sortie de crise au Mali (le Burkina Faso), d’autre sont pour une intervention. Dans cette situation de tergiversation, le président nigérian Goodluck Jonathan vient de lancer à  Dakar, au Sénégal, qu’une intervention militaire de l’Afrique de l’Ouest au Mali n’est pas à  exclure, si les négociations en cours venaient à  échouer. De façon claire, il a prévenue : « Je pense qu’à  travers les négociations, nous serons en mesure de résoudre cette crise. Nous n’avons pas forcément besoin d’une intervention militaire (…) mais si cela échoue, nous n’avons pas d’autre choix ». Ces propos vont-ils susciter un changement de direction chez les islamistes qui ont, pour le moment, les coudées franches pour agir comme ils le souhaitent ? Wait and see !