Nord Mali: le MNLA boycotte les pourparlers

Les pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés se déroulent dans la capitale malienne depuis ce jeudi 13…

Les pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés se déroulent dans la capitale malienne depuis ce jeudi 13 mars, sous l’égide de la MINUSMA. l’objectif de cette rencontre est d’aboutir à  des recommandations pouvant accélérer le retour effectif de l’administration et des services sociaux de base au nord du Mali. Elle intervient après les deux ateliers organisés, les 13 et 14 février derniers, par la MINUSMA sur le processus de cantonnement des groupes armés et sur les leçons apprises sur les différents accords de paix signés par le Mali. Le patron de la de la Minusma, Albert Kondoers a souhaité que cet atelier soit aussi fructueux que les deux premiers. « Sans le retour effectif et rapide de l’administration dans le nord, le retour de la paix et de la sécurité dans ces régions sera difficile, voire irréalisable » a-t-il déclaré. « La sécurisation des régions du nord et le redéploiement de l’administration sont des questions cruciales pour la Minusma et le gouvernement malien », a-t-il conclu. « Le retour de l’administration au nord ne sera un acquis que si l’on gagne la bataille de la sécurité », selon le ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord qui a évoqué les efforts faits par le gouvernement malien en termes de redéploiement de l’administration et des services sociaux de bases dans les régions du nord.85% du personnel de l’éducation et 65% du personnel de la santé ont rejoint leur poste au nord. Tous les gouverneurs des trois régions sont en poste et 60% des préfets de cercle ont repris le travail. A cela s’ajoute le projet de reconstruction des infrastructures sociales qui est en cours. Le ministre Diarra a invité les différents mouvements armés a enterré les ranC’œurs et à  devenir des acteurs de la reconstruction d’un Mali nouveau. Les fonds disponibles pour le cantonnement Le ministre malien de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, Albert Koenders, ont ensuite procédé à  la signature du « projet de cantonnement du Fonds de consolidation de la paix. Le premier financement portant sur trois sites devant être identifiés dans le nord du Mali, s’élève à  3 millions de dollars, a affirmé Albert Koenders. Il a expliqué que 7 à  8 sites prioritaires seront choisis au total. Les trois sites sont financés par les Nations unies et la MINUSMA compte sur les partenaires en ce qui concerne les autres sites, a-t-il ajouté. Selon Albert Koenders, les conditions logistiques et sécuritaires sont préalables pour rendre opératoires les sites qui regrouperont 500 à  1.000 ex-combattants chacun. Un deuxième atelier doit se dérouler ce vendredi. Il devra porter sur « l’évaluation de la mise en oeuvre de l’Accord préliminaire » de Ouagadougou. Grand absent a la table de discussion, le Mouvement National de Libération de l’Azawad qui boycotte le rendez-vous. Aucune raison n’a été donnée sur l’absence du MNLA à  cette rencontre qui est la troisième après celles de février qui avait relancé le processus de paix et adopté un plan de cantonnement. Interrogé par la presse, le chef de MINUSMA a indiqué que le MNLA lui a écrit pour « nous signifier qu’il tient au processus de négociation, mais qu’il ne peut pas participer à  ces ateliers ». Tout en « regrettant cette absence », il a « souhaité voir le MNLA prendre le train de la paix en marche ».