Nord Mali : Les populations prises en otages

Ceux-ci peuvent poussés un ouf de soulagement. Ils ont 90 à  avoir échappé au pire et être évacuer d'Aguelhok vers…

Ceux-ci peuvent poussés un ouf de soulagement. Ils ont 90 à  avoir échappé au pire et être évacuer d’Aguelhok vers la ville de Kidal par la représentation locale du Comité international de la Croix-Rouge. La majorité des évacués est constituée d’enseignants, d’élèves-maà®tres de l’Institut de formation de maà®tres (IFM), d’élèves et d’autres civils qui se sont retrouvés dans la même galère. Ils sont arrivés dans la ville de Kidal, entassés dans un camion de transport de marchandises, après 5 heures de route à  travers le désert. Ces rescapés d’Aguelhok ont vécu, selon leurs dires, une semaine cauchemardesque, pris dans le piège des affrontements entre les forces armées et de sécurité et les assaillants. Ces derniers se sont même servis d’eux par moment comme boucliers humains face à  aux militaires. Traumatisés mais soulagés Quand ils ont débarqué à  Kidal, l’on pouvait lire sur les visages, la fatigue, l’angoisse, le traumatisme, mais aussi, et bien évidemment, le soulagement d’être toujours en vie. Dans leur odyssée, les infortunés ont été accompagnés à  Inamzil par Abinadji Ag Abdallah, le maire de la commune rurale du même nom. Inamzil est un campement nomade. Le théâtre d’opération se trouvait à  environ 13 km de là . « Nous avons fait ce trajet à  pied, explique une élève-maà®tre. Même arrivés dans le campement sous la protection du maire, nous n’étions pas en sécurité. Des assaillants venaient rôder autour de nous. Certains d’entre eux voulaient commettre un massacre. Mais un membre du groupe, apparemment un salafiste, s’est opposé à  leur sinistre dessein». Un autre enseignant assure qu’il y avait deux groupes armés. l’un se réclamait du « Mouvement national de libération de l’Azawad » tandis que l’autre dit combattre au nom d’Allah. Le premier groupe s’est comporté en véritable bande de pillards alors que ceux qui sont supposés être des salafistes se sont contentés de vérifier s’il n’y avait pas de militaires parmi les civils. D’autres opérations d’évacuation sont annoncées. Le CICR entend continuer à  porter secours au reste des civils regroupés ou éparpillés dans le désert En attendant, les premiers rescapés seront conduits à  Gao. Les forces armées continuent de ratisser la zone