Nord Mali : Totale Impunité !

«Â C'’est une honte ! ». «Â Vous parlez d'intégrité du territoire ? ». «Â Que Dieu nous sauve pour les élections. » Voici quelques uns…

«Â C’’est une honte ! ». «Â Vous parlez d’intégrité du territoire ? ». «Â Que Dieu nous sauve pour les élections. » Voici quelques uns des commentaires que l’on peut entendre après les attaques rebelles perpétrées à  Ménaka au Nord est du Mali dans les couloirs d’une administration. D’un seul coup, les choses se sont accélérées au Nord du Pays. «Â Ce sont les « bâtards » de Ménaka, de Kidal qui font ça », jure un cadre de Tombouctou indigné, ces gens là  n’ont rien à  voir avec nous en 6è région ». «Â Vous n’étiez pas en sécurité à  Tombouctou », lâche une autre cadre de l’administration face aux nouvelles attaques. Après Ménaka o๠les troubles ont éclaté, ce sont les villes d’Algueloc et de Tessalit à  l’extrême nord du territoire et situées, respectivement, à  150 et 250 Km de Kidal, non loin de la frontière algérienne, qui seraient coupées du monde. Selon des témoins sur place, les combattants du MNLA auraient coupé les liaisons téléphoniques. Avant de prendre position dans ces deux villes. Les combattants du MNLA y seraient, jusqu’en milieu de journée. Du moins, si l’on en croit nos sources sur place. Un militaire affirme cependant que la riposte de l’armée est sans pitié : «Â Des voitures calcinées, des miettes, C’’est tout ce que vous verrez  après la riposte de Ménaka». Sans tomber dans la surenchère, ces hommes se seraient repliés et seraient encerclés par l’armée, ajoute une autre source militaire. La défense qui a conscience de la gravité de la situation a diffusé un communiqué national pour rassurer la population. Le dispositif militaire est le suivant. Environ 500 hommes, 200 véhicules militaires et de quatre avions de combat (deux MIG et deux petits avions de reconnaissance). Selon le correspondant du quotidien national (Essor) à  Kidal, Moussa Ag Acharatoumane, membre du MNLA, a dénoncé, le 14 janvier dernier, le « redéploiement de l’armée malienne sur le territoire de l’Azawad ». Et à  Kidal, la capitale régionale, les rumeurs d’une attaque imminente circulent parmi la population. Kidal sous haute surveillance Selon un habitant de la ville joint au téléphone, la « capitale de l’Adrar » est devenu une vielle fantôme. Les services publics sont fermés. Les rues sont vides. Ou presque. Et les populations, au bord de la panique. l’armée, désormais en alerte, multiplie les patrouilles. Tant à  l’intérieur de la ville, que dans ses environs. Pour l’heure, nos sources parlent de plusieurs morts et blessés dans l’attaque d’Aguelhoc et de Tessalit. Sans autre forme de précision, rapporte le Canard Déchaà®né. Reste que ces attaques démontrent une fois de plus l’impunité qui règne au Nord. «Â  Des gens venus de Libye, des hommes sans foi ni loi nous créent de problèmes, il manquerait plus que la Cité administrative elle-même soit la cible d’une attaque, vu le laisser- aller au sommet », se plaint une secrétaire. l’inquiétude est désormais palpable chez les citoyens maliens et à  la veille des élections, cette situation n’est pas pour rassurer la tenue libre et transparente du scrutin. «Â Je vous le dis, il faut un homme d’état, une vraie autorité et si celui qui a toutes ces qualités, était venu depuis, il y a longtemps qu’on ne parlerait plus du problème du Nord ! », admet un agent de la sécurité ministérielle. De qui parle t-il donc ?