Nouveau Gouvernement : la tâche ne sera pas aisée !

Les douze mois qui nous séparent des élections générales de 2012 seront très laborieux pour le Gouvernement. Comme le dirait…

Les douze mois qui nous séparent des élections générales de 2012 seront très laborieux pour le Gouvernement. Comme le dirait certains caciques, c’est un gouvernement de défi et d’action qu’ATT vient de mettre en place. Depuis son discours à  la nation à  l’occasion du nouvel 2011, o๠il n’a nullement fait allusion à  la réforme constitutionnelle, plus d’un Malien ont pensé que le président de la République l’avait jetée aux oubliettes. Manifestement, C’’est loin d’être le cas car le 17 mars, le Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré a saisi la tribune de la cérémonie d’ouverture de la Journée nationale des communes pour faire part de sa volonté de réformer, à  commencer par la Constitution du 25 février 1992. Il dit avoir prit le temps de constater les insuffisances des textes après presque deux décennies de pratique. Pour les besoins de cette réforme, un Ministère a été crée, celui de la Réforme de l’état et il est dirigé par Daba Diawara, celui là  même qui présidait le Comité en charge de réforme institutionnelle. Dans le volet institutionnel, la nouvelle carte judiciaire et le découpage administratif, projet cher au Général – président, annoncé fin 2010 sont autant de projets cher au Gouvernement de Mme Cissé. Mais le chantier le plus important semble être la préparation des élections de 2012. O๠en sommes-nous du Recensement administratif à  vocation d’état civil (Ravec) ? La question est sur toutes les lèvres, car C’’est sur la base du RAVEC que devra être conçu le nouveau fichier électoral qui doit permettre à  chacun de détenir sa carte d’électeur. De nouvelles régions, des cercles et arrondissements qui seront créés en vue d’approcher l’administration des administrés, seront à  l’actif du nouveau Gouvernement avec le Ministère délégué chargé de la Décentralisation. l’établissement d’un fichier électoral crédible , accepté par tous les protagonistes semble être la priorité d’ATT, d’o๠sa volonté d’écarter du gouvernement les candidats déclarés à  la présidentielle 2012. Citons Modibo Sidibé et Iba Ndiaye notamment, afin d’avoir un gouvernement que l’on ne pourra pas accuser de partialité. Organiser des élections transparentes n’est-il pas pour lui la meilleure manière d’effectuer sa sortie ? En marge de ces volets institutionnels, force est de constater que l’urgence sociale demeure avec le problème chronique de la vie chère mais également celui de la crise scolaire alors que la rentrée universitaire n’est toujours pas effective. A coté de ceci, le Gouvernement aura fort à  faire avec certaines centrales syndicales dont notamment la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) qui, récemment, a multiplié les marches contre la politique de l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Le Gouvernement de Mme Cissé devra redresser la barre de l’économie nationale durement secoué par les effets collatéraux des crises ivoiriennes et libyennes, qui continuent de sévir. Mme Cissé Kaà¯dama et son équipe feront face à  la problématique de l’insécurité ainsi que le narcotrafic qui, au cours des dernières années, empirent. Il conduira également des discussions autour des amendements à  apporter au dossier très sensible du Code de la famille. Un pas déterminant sera certainement dans le cadre de la lutte contre Aqmi, avec la nomination d’un grand commis de l’état, et ex Directeur de la Sécurité d’état, à  la tête du Ministère des Affaires étrangères, en la personne de Soumeylou Boubèye Maà¯ga.