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Nouveau Gouvernement : Où sont les jeunes ?

En effet, jusqu'à  preuve de contraire, ATT n'a pas nommé beaucoup de jeunes dans ses gouvernements respectifs. Aucun de ses…

En effet, jusqu’à  preuve de contraire, ATT n’a pas nommé beaucoup de jeunes dans ses gouvernements respectifs. Aucun de ses plus jeunes ministres n’a été en dessous des 40 ans. La composition de l’actuel Gouvernement n’a pas échappé à  la jeunesse malienne aux quatre coins du monde. En effet, celle-ci dans son ensemble, n’est pas demeurée en reste des réactions faisant état de leur marginalisation. Elle s’attendait à  une plus grande représentativité au sein de l’actuel Gouvernement. Pourquoi ? Si les jeunes sont les principaux animateurs de la vie socio économique, ils devraient être sollicités dans tous les domaines. Dans le cadre des élections notamment, ils constituent une vraie «Â base » électorale pour les politiques. Instrumentalisés à  souhait, ils sont souvent au service des barons du pouvoir. « Il faut que ça change, et que nous les jeunes apprenions à  nous faire respecter à  travers un changement de comportement », clame un jeune étudiant qui a tenu à  garder l’anonymat. Et de l’avis de nombreux autres, le portefeuille de la Jeunesse doit, en toute objectivité, revenir à  un jeune. Car, estiment-ils, les jeunes sont bien plus en phase avec leur situation que les autres couches de la société. Sauf que cette réalité a du mal à  être perçue par de nombreux décideurs. Pour Almame Sissoko, porter le nombre de portefeuille ministériel à  32, sans qu’aucun ne soit attribué à  un jeune n’est ni plus ni moins qu’un acte d’indifférence à  l’encontre de cette couche sociale. Pour Daouda Touré, doctorant résident en Chine, la fonction de ministre ne saurait être au delà  des capacités des jeunes. Contrairement à  ce que l’on fait croire à  l’opinion publique, n’ y a pas d’école pour être ministre. En outre, dit-il, « ATT prétend être l’ami des jeunes. Une parole donnée certes mais sans effet pratique. Au même moment, les grandes écoles du pays sont devenues des fabriques de chômeurs. Que deviennent les jeunes, du moment o๠on les écarte délibérément sous le fallacieux prétexte qu’ils sont incompétents et sans expériences « . Dès lors, le manque d’incompétence de cette catégorie, ne semble pas vérifié selon de nombreux jeunes qui pensent que les décideurs maliens manquent d’audace. Aujourd’hui, ils sont nombreux à  s’interroger sur la pertinence du Conseil national des jeunes (Cnj). Une structure qui finalement n’existe que pour défendre des intérêts partisans au détriment de la jeunesse dans sa globalité.