Nouvel accord entre Areva et le Niger sur l’uranium

Areva financera en outre la "route de l'uranium" entre Tahoua et Arlit pour 90 millions d'euros et la construction d'un…

Areva financera en outre la « route de l’uranium » entre Tahoua et Arlit pour 90 millions d’euros et la construction d’un immeuble de 10 millions pour abriter les sociétés minières et dont le Niger sera propriétaire, selon un communiqué diffusé par le spécialiste du nucléaire, confirmant des informations obtenues par Reuters. Le groupe, dont l’Etat français contrôle environ 87% du capital, financera également un projet agricole dans la vallée de l’Irhazer pour 17 millions d’euros. Areva et le Niger ont aussi convenu de « la nigérisation » des postes de directeurs généraux des mines, en 2014 et 2016, ce qui représente pour Niamey « un pas très important dans sa participation à  la gouvernance des sociétés ». Concernant Imouraren, Areva et le Niger « mettront en place un comité stratégique paritaire qui décidera du calendrier de sa mise en production en fonction de l’évolution du marché », les prix actuels de l’uranium ne permettant pas la rentabilité de l’exploitation du gisement. Doubler la production annuelle L’ouverture d’Imouraren était prévue pour 2015. Considérée comme la plus importante mine d’uranium à  ciel ouvert d’Afrique de l’Ouest et la deuxième au monde, cette mine doit permettre au Niger de doubler sa production annuelle d’uranium et de se hisser ainsi au deuxième rang mondial des pays producteurs, derrière le Kazakhstan. Le nouvel accord a été signé à  Niamey en présence notamment du président du directoire d’Areva, Luc Oursel, et du ministre des Mines du Niger, Omar Hamidou Tchiana. Areva sera soumis pour la première fois au régime minier de 2006, qui réduit les exemptions de taxes et impose des redevances pouvant atteindre un taux de 12%. Quatrième producteur d’uranium du monde, le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, souhaitait voir augmenter les revenus qu’il tire de ses ressources. Quant à  Areva, il voulait s’assurer que les nouvelles conditions financières ne remettaient pas en cause la rentabilité de l’extraction du minerai. Présent depuis 40 ans au Niger, le groupe exploite l’uranium du nord du pays via deux coentreprises avec l’Etat nigérien, Cominak et Somaà¯r, pour une production de 4.240 tonnes en 2013.