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Nucléaire iranien, enfin un accord!

l'Iran et les grandes puissances, à  savoir Russie, Etats-Unis, France, Chine, Allemagne, Royaume-Uni, sont, au final, parvenus à  un accord…

l’Iran et les grandes puissances, à  savoir Russie, Etats-Unis, France, Chine, Allemagne, Royaume-Uni, sont, au final, parvenus à  un accord sur le nucléaire, bouclant ainsi la boucle de douze longues années de négociations sur fond de crise. Pendant douze ans, il y avait deux camps : d’une part, les capitales occidentales qui exigeaient de Téhéran qu’il arrête son programme nucléaire civil, au motif qu’il ne serait qu’un alibi pour masquer l’objectif réel des dirigeants iraniens, à  savoir se doter de l’arme atomique; d’autre part, l’Iran qui démentait vouloir la bombe, et estimait que, en tant que signataire du Traité de non-prolifération, il a le droit de développer le nucléaire civil et de mener l’enrichissement de l’uranium. Cela avait débouché sur une crise qui a distendu les liens entre l’Iran et les puissances et a amené le Conseil de sécurité de l’ONU à  sanctionner Téhéran sous celui qu’on appelait dans le monde arabe « la grande gueule », Mahmoud Ahmadinejad, qui avait relancé le programme d’enrichissement de l’uranium. Ainsi, cet accord permettra une normalisation des relations de l’Iran avec la Communauté internationale. Selon le président iranien, Rouhani, « l’accord est un point de départ pour rétablir la confiance » qui a fondu depuis belle lurette, isolant l’Iran. Le président français, François Hollande, dans son interview du 14 juillet o๠il parlait de l’accord nucléaire avec l’Iran, estime que « si l’Iran devient une puissance nucléaire, alors toute la région connaitra une prolifération, l’Arabie saoudite et Israà«l voudront aussi posséder l’arme atomique», alors que la puissance nucléaire israélienne est déjà  considérée comme une menace pour la paix dans le monde. A la périphérie des réactions d’optimisme qui saluent cet accord historique, il y a le pessimisme de l’Arabie Saoudite et d’Israà«l, considérées comme les satellites des USA et qui n’obéissent qu’à  ce que veut Washington. Pour le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, l’accord est « une erreur grave aux conséquences d’ampleur historique.» Boubacar Sangaré