Société




Des numéros verts pour lutter contre l’insécurité

Plusieurs numéros gratuits sont désormais à la disposition des populations afin d’alerter les services de sécurité en cas de situation…

Plusieurs numéros gratuits sont désormais à la disposition des populations afin d’alerter les services de sécurité en cas de situation de risque, ou de soupçons. Les autorités en appellent surtout à la collaboration du public pour faire face aux menaces multiples actuelles.

Face à un braquage, une attaque ou même un accident routier, il est désormais possible de joindre directement les services de police et de secours à travers des numéros verts directement raccordés à des standards. Police, gendarmerie et protection civile peuvent être jointes en cas d’urgence, à toute heure du jour et de la nuit. Le centre de commandement de la police nationale coordonne ainsi tous les appels entrants via les numéros 80 331, 80 333 et 80 00 11 15. D’autres numéros verts existent également au niveau de la gendarmerie nationale (80 00 11 14) et de la protection civile (80 00 11 16). « En tant que centre de police secours, nous avons la possibilité de mobiliser les agents de ces différents corps à tout moment », explique Bourama Dao, chef de service des transmissions et des télécommunications. La salle de vidéo surveillance appuie également la salle de commandement dans sa mission. « La salle de commandement fonctionnant 7/7 jours et 24/24 heures. Les agents des 15 commissariats du District et celui de Kalaban Coro sont toujours prêts à intervenir. Sans oublier les 15 check points de Bamako », précise-t-il. Selon le commissaire principal Dao, le délai d’intervention n’excède pas 30 minutes. « 30 minutes, c’est énorme pour les chances de survie d’un accidenté », remarque Sidiki Dembélé, chauffeur de taxi, qui ne compte pas le nombre de fois où une victime a dû être transportée par des particuliers, « parce que les pompiers tardaient trop ».

Efficacité compromise Mais la stratégie des numéros verts pourrait être plus efficace si des « individus mal intentionnés ne s’amusaient pas à nous appeler, soit pour nous insulter soit pour nous poser des questions inappropriées. Finalement ça devient difficile de savoir qui appelle vraiment pour une cause légitime », déplore encore le commissaire Dao. « Il nous faut donc vérifier avant de partir en intervention », reconnait le responsable, qui estime que les « plaisantins » portent un préjudice important à l’action de ses services. Pour mettre un terme à ce genre d’actions répréhensibles, des mesures sont en train d’être mises en place et les auteurs de « coups de fil bidons » s’exposeront bientôt à de sévères sanctions.