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Obama, are you in ?

Cette fois, son adversaire du parti républicain s'appelle Mitt Romney. Mais le candidat démocrate compte bien remporter la bataille du…

Cette fois, son adversaire du parti républicain s’appelle Mitt Romney. Mais le candidat démocrate compte bien remporter la bataille du second mandat et mener à  terme les réformes promises aux Américains. La tâche est ardue pour Barack Obama, qui après le succès d’estime planétaire connu en 2008, a expérimenté la difficulté de gouverner les Etats-Unis, ce pays marqué par la crise économique et divisé sur la question de la réforme de la santé. D’un côté, mettre tous les américains sur un même pied d‘égalité, de l’autre, lutter contre les privilèges des uns et les lobbies, vaste programme. Obama, l’espoir Lors de sa victoire en 2008, Barack Obama avait suscité un espoir immense auprès des africains-américains et du monde entier. Premier noir à  accéder à  la présidence aux Etats-Unis, il héritait d’un pays marqué par la guerre des Bush en Afghanistan, les retombées du chômage, le traumatisme de l’ouragan Katrina, un peuple avide d’espoir et de changement. Thème sur lequel il avait basé sa campagne. Avec le Slogan «Â Yes we can  », Barack Obama avait séduit la majorité des classes moyennes et défavorisées du pays de l’Oncle Sam de même qu’une partie de l’électorat blanc du Midwest. Face à  lui, le parti républicain, incarné par John Mcain, n’a pu venir à  bout de ce métis, né d’une mère blanche originaire du Kansas et d’un père kenyan. Le symbole était trop fort et l’histoire avait besoin d‘un tournant. La Jeune démocratie américaine de Thomas Jefferson et d’ Abraham Lincoln qui abolit l‘esclavage en son temps, a ainsi consacré Barack Obama, 44è président des Etats-Unis. Le 4 novembre 2008, au terme d’une campagne épique, Barack Obama gagne donc la présidentielle. Il est investi le 20 janvier 2009 avec à  ses côtés Michelle, Malia et Sacha, l’image d’une famille modèle et qui rassura l’Amérique. Suivront quatre années de rude bataille, pour imposer la réforme de la santé, conduire le retrait des troupes d’Afghanistan, de manière partielle, relancer l‘emploi, réduire les discriminations, résorber la crise financière, parer à  la menace terroriste, un demi succès avec la prise de Ben Laden dernièrement. La question qui agite désormais le congrès américain aujourd’hui est celle de la dette américaine qui a atteint son plafond. Un débat oppose les démocrates et les républicains autour d’un relèvement du plafond. Tandis qu’Obama promet un retrait progressif de 33 000 hommes d’Afghanistan, la question de l’échéance électorale se fait de plus en plus pressante. Obama for 2012 : are you in ? D’ores et déjà , Obama a récolté près de 86 millions de dollars via son site internet, www.barackobama.com, la même stratégie qu’avait employé le candidat en 2008. Rallier des fonds pour battre campagne sur tout le territoire. Etre proche des électeurs, s’inviter dans leur foyers et écouter leurs préoccupations quotidiennes. La stratégie a marché et sur le site, on peut voir l’onglet «Â Donate Now » ou faà®tes votre contribution. Même si beaucoup ont été «Â déçus » d’Obama, de nombreux électeurs lui restent encore fidèles. «Â  l’espoir qu’a suscité Obama en 2008 était trop grand  et ce n’est pas en seulement quatre ans, qu’il pourra satisfaire tous les américains », juge un observateur politique. «Â  Les Américains seront indulgent et lui laisseront une deuxième chance », estime un autre éditorialiste. Le candidat a en toutes les cartes en mains pour rempiler pour un second mandat, au terme duquel, s’il l’emportait, il pourrait se consacrer à  autre chose, écrire d’autres livres, comme du temps o๠il était sénateur à  Chicago. Aujourd’hui, le candidat qui avait séduit une belle partie de l’électorat Wasp, viserait aujourd’hui l’électorat latino-américain, une communauté en forte hausse aux Etats-Unis. Mais le parcours de Barack Obama est une ascension continue, qui montre la valeur de l’homme avec ses failles et ses faiblesses à  travers l‘exercice du pouvoir. Reste à  savoir si les Américains lui donneront une deuxième opportunité en 2012 et sans que les Républicains lui barrent la route, ce serait la toute dernière pour sceller son nom dans les pages de l’histoire américaine.