Offensive Mali/CEDEAO : c’est pas pour tout de suite !

La nouvelle a pourtant fait l'effet d'une petite bombe, puis été saluée par l'ensemble des forces vives de la nation.…

La nouvelle a pourtant fait l’effet d’une petite bombe, puis été saluée par l’ensemble des forces vives de la nation. Côté français, le porte-parole du Quai D’Orsay a tenu à  nuancer les choses : «Â Le secrétaire général de la présidence malienne a confirmé la requête formelle du président Traoré aux pays de la CEDEAO, en vue d’une action concertée pour aider l’armée malienne à  lutter contre le terrorisme et à  reconquérir le Nord du pays. Cette demande constitue une étape indispensable pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies autorise une opération de stabilisation au Mali. Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2056 sur le Mali, s’est déclaré prêt à  examiner plus avant un appui de la CEDEAO à  la stabilisation du Mali une fois les objectifs, moyens et modalités de déploiement précisés », a précisé Bernard Valero. «Â Pas de troupes étrangères au Mali pour le moment  » Donc la CEDEAO n’enverra pas de troupes dans l’immédiat au Mali . Le Mali en faisant une requête formelle à  la CEDEAO pour «Â préciser les contours d’une sortie de crise au nord », n’a fait qu’entamer une procédure qui était demandée depuis fort longtemps par l’instance régionale. A partir de cette requête formelle, il faudra maintenant préciser les contours de l’envoi éventuel de troupes de la CEDEAO au Mali, une action que devra aussi valider le Conseil de sécurité des Nations Unies. En clair, en cas d’offensive militaire si les villes occupées au nord devaient être libérées une par une par l‘armée malienne, les soldats de la CEDEAO pourraient avoir un rôle de sécurisation. « Les combattants étrangers ne se battront pas à  notre place ! » l’ex junte l’a fait savoir par la voie de son porte-parole, Bakary Mariko en précisant que le Mali comptait sur un appui logistique seul. Il s’agit évidemment d’une question d’orgueil national. Le Mali veut garder la mainmise sur l’intervention militaire, qui du reste, n’est toujours pas validée ni par les autorités de transition, ni par les militaires guidés par Sanogo à  la tête du Comité de suivi et de réformes de l’armée. Le 26 septembre prochain, une conférence de haut niveau consacrée au Sahel, présidée par le Secrétaire général des Nations Unies et destinée à  accroà®tre la mobilisation internationale, se tiendra en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le sort du Mali maintenant que les autorités ont sollicité l’aide de la CEDEAO, y sera sans doute évoqué.