Né Fabien Louis Guyomard en aout 1984, il a choisi de s’appeler Moussa Tolo, le nom de « sa famille malienne ». Ses pieds foulent le sol malien pour la première fois en 2007 dans le cadre d’une association appelée « Siniko Bamako-Angers » qui distribue des fournitures scolaires à Bamako, Kayes et Mopti. l’année suivante, il revient au Mali pour la construction d’une bibliothèque et décide de s’installer au Mali en 2008. La cérémonie de ce 9 mars organisée en son honneur, s’est déroulée à la Place du Rotary, un mouvement dont Fabien Guyomard était membre. l’émotion était vive, les larmes à peine retenues. Discours et témoignages des proches du jeune homme ont permis de lui rendre un hommage mérité. Grand visionnaire, entrepreneur, humanitaire et tant d’autres de qualificatifs employés pour le décrire, car son engagement pour le Mali était sans faille. Il faisait partie de l’association Vision Jeunes depuis 2008. Membre fondateur du Rotary club de Titibougou, il était aussi membre du projet Polio-plus. Fabien dit « Moussa Tolo » s’est intégré au Mali à travers la famille Tolo, une famille dogon qu’il affectionnait. Il s’exprimait bien en bambara. Sa mère adoptive Mme Tolo Rokiatou Maiga, inconsolable, déclare dans son discours : « J’ai perdu l’un de mes fils cadets » car Fabien n’avait pas honte de sa famille et était fier de se rendre au village au pays dogon. « Il était plus malien que nous » a affirmé Nanfaga Dembélé, assistant gouverneur du Rotary, car « Fabien connaissait le Mali, il l’avait découvert et en connaissait son histoire ». La cérémonie a duré une heure et s’est soldée par une marche organisée par l’association Vision Jeunes. La manifestation s’est rendue de l’Ambassade de France à l’Institut français de Bamako. Sa dépouille sera rapatriée un peu plus tard dans la nuit. Il s’en est allé en laissant derrière lui un projet de construction d’un château d’eau dans le quartier reculé de Djalakorodji. Pour tous les intervenant lors de la cérémonie « Fabien n’est pas mort, il demeure dans les C’urs ».
