« On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! »

Par rapport à  l'insécurité au nord, actualité oblige, Moussa Mara soutient l'option militaire contre ceux qu'il appelle «Â les ennemis du…

Par rapport à  l’insécurité au nord, actualité oblige, Moussa Mara soutient l’option militaire contre ceux qu’il appelle «Â les ennemis du Mali ». «Â Le Mali fait face à  des situations d’insécurité très complexes qui menacent sa stabilité, compromet gravement les efforts de construction nationale des gouvernements successifs du Mali, mettent à  mal sa cohésion sociale et enfreignent, de manière significative, tout espoir de développement humain des Maliens », a déclaré le président de «Â Yelema ». 3 axes pour la sécurité au Mali Développant son exposé sur le thème : « La sécurité pour tous: le devoir cardinal d’un Etat responsable », Moussa Mara, a articulé sa communication autour de trois points. Le premier à  trait à  un Etat déterminé à  assurer la sécurité physique des Maliens, le second est relatif au soutien à  la lutte contre les autres formes d’insécurité telle l’insécurité juridique, alimentaire et sanitaire. Le troisième porte sur l’insécurité au septentrion du Mali. Ici, Moussa Mara propose une résolution durable de la crise. Dans le développement du premier axe, le président du parti Yéléma entend soutenir une plus grande coopération entre les populations et les forces de l’ordre en multipliant les occasions de rencontres, d’échanges, de collaboration de terrain pour que les forces de l’ordre puissent agir dans la prévention et bénéficier de l’assistance des populations par l’information, les dénonciations et en même temps qu’elles puissent agir dans le traitement de situation de délinquance juvénile pour prévenir le basculement des enfants dans les attitudes délictuelles. Il promet l’instauration d’une police municipale avec comme embryon les brigades urbaines de protection de l’environnement au sein des communes urbaines, et une répartition des tâches qui fera intervenir la police municipale dans la prévention des délits, la collaboration avec les populations, la sécurité des voies urbaines et de la circulation routière, la protection de l’environnement, l’utilisation de la voie publique, certaines situations relatives au voisinage et à  certaines incivilités, le respect des règles publiques municipales. «Â On nous imposé une guerrre, il faut donc y aller ! » Sur le second sous thème, Moussa Mara s’engage à  mieux organiser les producteurs et à  les doter de capacités anticipatrices et de gestion prévisionnelle. «Â la meilleure sécurité est celle que l’individu lui-même peut s’assurer, son propre stock est plus efficace que celui public, et variabiliser le stock national de sécurité et sa répartition sur le territoire (fourchette de 35 000 à  70 000 tonnes de plusieurs types de céréales) ». A propos de la crise au nord, le président de «Â Yelema » promet de gérer l’urgence sur trois à  huit mois. «Â On nous a imposé une guerre. Il faut donc y aller ! », a lâché Moussa Mara. Pour ce faire, il a affirmé que s’il venait à  être élu en 2012, il poursuivra l’option militaire. «Â  Au moins 7 000 militaires (environ le tiers de nos capacités armées) seront déployés sur le front, principalement dans l’infanterie, avec une proportion appréciable de commando paras, dans l’artillerie et dans les blindés légers ». Pour une solution plus durable à  la crise, le président de «Â Yelema » veut une forte mobilisation de la diaspora, notamment de la diaspora de ressortissants du Nord, du Nord-est et du Sahel occidental pour chercher à  réduire le potentiel de tension de certains groupes. Pour lui, il faut revenir à  la forme républicaine de l’Etat «Â qui implique forcement une présence de l’armée sur toute l’étendue du territoire, aucun versement de rançon aux preneurs d’otages, le bannissement de toute forme de médiation. On nous a imposé une guerre, il faut y aller ». Très optimiste quant à  la tenue des prochaines élections, Moussa Mara estime que l’armée malienne, si elle est dotée de moyens, a la possibilité de circonscrire cette menace. Selon lui, cette phase de sécurisation du nord Mali coûtera au moins 20 milliards de FCFA, financés par le budget national 2012 qui sera revu en conséquence.