Opération Serval, il y a un an déjà…

Appelée Serval, cette opération a eu le mérite de stopper net l'offensive des djihadistes qui voulaient mettre le cap sur…

Appelée Serval, cette opération a eu le mérite de stopper net l’offensive des djihadistes qui voulaient mettre le cap sur le sud pays après avoir régenté les régions nord du Mali. Retour sur les péripéties d’une opération salvatrice Le 10 janvier 2013 aux environs de 18 heures, la peur-panique s’empare des Maliens qui suivent minute après minute les informations relatives à  la défaite de ses militaires face la fulgurante progression des forces obscurantistes qui, après avoir conquis la ville Konna, s’élancent à  l’assaut de Sévaré (région de Mopti), verrou stratégique dont la chute allait ouvrir la voie sur Bamako. Face à  la gravité de la situation, le président par intérim d’alors, Dioncounda Traoré, demande à  François Hollande d’envoyer des militaires français pour éviter l’humiliation. Hollande réagit Le président français répond positivement à  l’appel de détresse du Mali. Aussitôt les forces françaises se mettent en branle avec une rapidité et une efficacité appréciable qui vont vite contrarier le dessein funeste des forces du mal mises en débandade par la puissance de feu des Français. Dans ces affrontements, le lieutenant d’aviation Damien Boiteux perd la vie et devient du coup le premier martyr de la libération du Mali. l’homme recevra un hommage appuyé et unanime de tout un peuple. Pour l’immortaliser, une rue de Konna porte désormais le nom du vaillant soldat. Konna libérée, combats à  Diabali Les troupes maliennes aux côtés des militaires français entrent triomphalement à  Konna le 12 janvier avant de nettoyer ses environs des derniers djihadistes retranchés dans la ville. A Bamako o๠l’on retient son souffle, C’’est le soulagement général. Deux jours plus tard, les djihadistes tentent un baroud d’honneur à  Diabali avant d’être vite anéantis par les forces franco-maliennes. Offensive franco-malienne La bataille de Konna marquera le début d’une grande offensive franco-malienne qui permettra de libérer les trois régions du nord sous le joug des djihadistes depuis près de dix mois. A la fin du mois de janvier 2013, les populations du nord reprennent avec goût à  la vie après la débâcle de leurs bourreaux et remercieront la France pour leur délivrance. La partie ne sera pas de tout repos pour les militaires français. Leurs efforts sur le terrain seront payés, fin février, par l’élimination de l’un des émirs chefs d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d. De Serval à  Panthère à  Hydre… Pour consolider son emprise sur le nord et surtout éviter de se faire surprendre, l’opération Serval va engendrer une kyrielle d’opérations. l’opération Panthère menée dans l’Adrar des Iforas avec les militaires tchadiens en février 2013, l’opération Gustav lancée en février à  Gao, l’opération Nétero du 24 juin au 9 juillet 2013 avec plus de 600 militaires de la force Serval, l’opération Centaure, du 21 juillet au 21 août 2013, avec près de 800 militaires français bien armés, les opérations Dragon et Constrictor sont autant de faits d’armes de l’opération Serval ayant permis de détruire les poches de résistance des djihadistes dans le nord du pays. A cela, il cela il faut ajouter la grande opération antiterroriste «Hydre » du 20 octobre au 3 novembre. Cette opération qui a regroupé les forces françaises, maliennes et de la Minusma avait un double objectif : dégager la région de Kidal des djihadistes et le déploiement de soldats africains pour prendre le relais des militaires français à  long terme…