Opérations d’achèvement du RAVEC: la société civile fait le point

C'est la Maison de la presse de Bamako qui a abrité ce lundi 29 décembre 2014, la conférence de presse…

C’est la Maison de la presse de Bamako qui a abrité ce lundi 29 décembre 2014, la conférence de presse du consortium des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral. Elle intervient après celle tenue, le 31 octobre dernier au cours de laquelle le consortium demandait aux autorités maliennes la prolongation de la période d’enrôlement. Pour les quatre organisations de la société civile (Caritas-Mali, SOS Démocratie, Réseau Plaidoyer et Lobbying et la JCI-Mali), la recommandation relative à  la prolongation a été motivée par la constatation de nombreuses insuffisances et la faiblesse de l’affluence des citoyens vers les centres de recensement. La rencontre était présidée par M. Demba Tounkara, coordinateur du consortium qui avait à  ses côtés le secrétaire général M. Samba Touré. C’est ainsi que le consortium a effectué une observation du déroulement des opérations d’achèvement et de pérennisation du Recensement Administratif à  Vocation d’Etat-Civil (RAVEC) sur la période allant du 1er novembre au 25 décembre 2014. Pour ce faire, il a déployé des observateurs nationaux non partisans dans les communes urbaines de Bamako et dans toutes les régions du Mali excepté Kidal. l’observation du processus RAVEC hors du Mali a été rendue possible grâce à  l’appui du National Democratic Institute (NDI) dont les bureaux d’Algérie, Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de la Mauritaine, du Niger et des Etats Unis d’Amérique ont renforcé le consortium hors du Mali. Pour ce qui concerne les améliorations, le consortium déclare avoir observé une amélioration par endroit de l’affluence des citoyens au niveau des centres d’enrôlement notamment à  Sikasso, Djenné. La mobilité des équipes sur le terrain et l’usage du carnet de famille ont beaucoup contribué à  la fluidité du travail, des tablettes pour le recensement ont été mises à  la disposition des préfectures de certaines localités telles que Kayes, Gao, Nianfunké, Tombouctou, ont indiqué ces organisations. Elles notent toutefois que l’affluence des citoyens vers les centres d’enrôlement a considérablement baissé à  partir de la 2è quinzaine du mois de décembre dans certaines localités telles que Mopti, Kayes et Ségou. Des insuffisances Le consortium évoque entre autres, de longues pannes du matériel de travail dans certaines localités, les difficultés de mobilité des agents recenseurs dans les régions du nord pour raison de sécurité, la faible implication des partis politiques dans la sensibilisation et la mobilisation des citoyens à  se faire enrôler. Pour l’avenir, ces organisations invitent les autorités à  procéder à  une analyse minutieuse des données des citoyens recueillies sur le terrain afin de tenir compte de tous ceux qui se sont recensés dans le fichier biométrique. Elles appellent à  renforcer la communication dans les régions et zones rurales, à  identifier avec précision le nombre de nouveaux majeurs non recensés, à  établir un fichier biométrique accepté par tous, etc. Les données recueillies de l’observation seront présentées dans un rapport global prochainement.