Organisation humanitaire: de la bataille de Solférino au CICR

Aujourd'hui présent dans près de 200 pays, le CICR est né vers la fin du 19e siècle à  travers l'idée…

Aujourd’hui présent dans près de 200 pays, le CICR est né vers la fin du 19e siècle à  travers l’idée d’un commerçant suisse de passage en France. Henry Duanant s’est porté volontaire et a secouru les blessés de la bataille de Solférino, une ville italienne. C’’était le 24 juin 1859, une bataille qui avait causé la mort de plus de 6 000 personnes et occasionné 40 000 blessés. « Après cela, Henry Dunant a écrit un livre titré « Souvenir de Solferino » dans lequel, il explique que même la guerre a des limites. C’’est à  la suite des règles déterminées dans ce livre pour énumérer les limites de droits liés à  la guerre que la première convention de Genève a été adoptée en 1864 » relate Toaffic Mohamed Touré, assistant communication à  la délégation malienne du CICR. Depuis deux siècles, le CICR se base sur sept principes humanitaires à  savoir l’indépendance, l’humanité, l’impartialité, la neutralité, le volontariat ainsi que l’unité et l’universalité. Ces deux dernières, l’unité et l’universalité sont des principes propres à  la Croix-Rouge. Le principe de l’unité est surtout lié à  la question de l’emblème, « il ne peut y avoir qu’une seule société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à  tous et étendre son action humanitaire au territoire entier » stipule un document sur les principes fondamentaux de cette organisation. Alléger les souffrances humaines l’emblème de la Croix-Rouge est une croix de couleur rouge dessinée sur fond blanc, comme le drapeau suisse renversé. Il y a 150 ans, une idée ambitieuse devenait réalité avec la création du CICR et des sociétés de secours, appelées aujourd’hui Sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est un grand réseau humanitaire dans le monde. Sa mission est d’alléger les souffrances humaines, de protéger la vie et la santé et de faire respecter la dignité humaine, particulièrement dans les conflits armés et d’autres situations d’urgence. Ce mouvement est composé de trois entités : le comité international de la Croix-Rouge, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et les fédérations internationales de la Croix-Rouge. Ses principaux donateurs sont les gouvernements, les organisations régionales, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les autorités municipales, le secteur privé et les particuliers. Les Sociétés nationales apportent aussi une contribution importante en termes de personnel spécialisé. Les comptes du CICR sont exposés chaque année dans le rapport annuel. Le CICR emploie plus de 12 000 personnes dans le monde Plus de 1 400 personnes, spécialistes et généralistes, sont actuellement déployées à  travers le monde, en mission sur le terrain pour le CICR. Elles travaillent avec quelque 11 000 employés locaux, et leurs activités sont soutenues et coordonnées par quelque 800 collaborateurs basés au siège, à  Genève. Les collaborateurs expatriés peuvent être originaires de n’importe quel pays du monde ; l’institution garantit l’égalité des chances en matière d’emploi. Le CICR gère différents fonds spéciaux et prix, attribués respectivement aux Sociétés nationales, afin de les aider dans leur travail, et aux collaborateurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, en reconnaissance des services rendus ou pour leur fournir une assistance pratique en cas de difficultés financières. Le CICR est arrivé au Mali depuis l’éclatement et la recrudescence de la rébellion en 1990. Sa présence est liée aux conflits dans les pays. Il est la tête de file d’une équipe de trois entités au sein du mouvement international de la croix rouge.