PersonnalitésParcours, Personnalités




ORTM : le retour en grâce de Baly Idrissa Sissoko

Revoilà  Baly Idrissa Sissoko ! Ainsi pourrait-on s'exclamer après la nomination du journaliste, lors du conseil des ministres du mercredi…

Revoilà  Baly Idrissa Sissoko ! Ainsi pourrait-on s’exclamer après la nomination du journaliste, lors du conseil des ministres du mercredi 24 avril 2013. Moins d’un an après son limogeage, le 20 juin 2012, Baly Idrissa Sissoko signe son retour en force à  la tête de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali(ORTM). Comme il fallait s’y attendre, le départ de Baba Dagamaà¯ssa alimente déjà  les discussions et les commentaires vont bon train. C’’est une vengeance déclarent certains, C’’est la réparation d’une injustice tranchent d’autres. « Je n’ai pas été surpris, il fallait s’attendre à  ce retour dès la nomination de Django Sissoko à  la Primature. Baly Idrissa avait été victime des préjugés », commente Soumana Coulibaly. Un point de vue entièrement partagé par Soumaà¯la Traoré pour qui Baly a été victime de l’acharnement de l’ancien premier ministre Cheick Modibo Diarra et de son ministre de la communication, Hamadoun Touré, qui l’ont viré au profit de leur ami Baba Daga. Le tort à  lui causé, juge le jeune enseignant, vient d’être réparé par cette nomination. Ce n’est pas le sentiment de Mamadou Diakité. Pour cet ingénieur en électromécanique, le retour de Baly est la preuve qu’au Mali on ne veut pas évoluer et traduit la volonté des autorités à  faire du neuf avec du vieux. On nous sert, maugrée-il, les mêmes comme si le pays manque de cadres compétents et valables. Tout aussi grincheux, Adama Kéita y voit « C’’est une vengeance de Django qui remet en scelle un proche. Le pays ne se gère pas sur fond de népotisme ou de vengeance. Rien n’a véritablement changé, les mêmes pratiques demeurent », se désole le quadragénaire. A l’ORTM, l’on se refuse pour le moment à  tout commentaire à  chaud. Limogeage express Le limogeage de M. Sissoko, il y a près d’un an, avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Nommé par Sikidi N’fa Konaté alors ministre de la Communication sous ATT, il tombe en disgrâce après le putsch du 22 mars 2012. On lui reprochait d’être proche du régime défunt, donc pas favorable au changement. Son limogeage serait motivé aussi, selon des indiscrétions, par ce qu’on avait appelé l’affaire Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga. Cette affaire du nom d’une des présentatrices du journal télévisé sur l’ORTM, qui avait défrayé en son temps la chronique, relatait l’imposition de la journaliste par la Primature, occupé alors par Cheick Modibo Diarra, au détriment d‘un journaliste expérimenté choisi par la direction de la boà®te nationale, pour assurer la couverture médiatique d’une sortie à  l’étranger du Pm. Baly Idrisssa Sissoko est détenteur d’un diplôme supérieur en journalisme obtenu au Centre d’études des sciences et techniques de l’information(CESTI) de Dakar en 1988, soit dix ans après son prédécesseur. Avant de devenir de nouveau directeur général de la boà®te, il y fut successivement journaliste reporter, présentateur, directeur de la télévision nationale, responsable du service marketing et prestation. A sa nomination, il était chargé de communication à  la Primature.