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ORTM: Qui veut salir Aïssata Ibrahim Maïga?

On a l'habitude de dire que l'ORTM est une boite dangereuse, que les gens qui y exercent ne s'aiment pas.…

On a l’habitude de dire que l’ORTM est une boite dangereuse, que les gens qui y exercent ne s’aiment pas. Ils tentent même, semble t-il, de s’éliminer par des moyens occultes. La semaine dernière, C’’est la méchanceté qui s’est manifestée à  Bozola envers une jeune journaliste, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga, celle-là  même qui s’invite souvent dans nos salons à  20 heures. Son seul tort est d’avoir été désignée par le Premier ministre pour couvrir la mission qui l’a conduit à  Alger et à  Paris, au détriment de son collègue désigné par Bally Idrissa Sissoko. Il est vrai que le choix de la direction de l’ORTM devrait être primordial. Lorsque le chef du gouvernement outrepasse cette décision, on doit le dénoncer. Mais de là  à  faire des insinuations inacceptables, voire tendancieuses, concernant le P.M et la jeune journaliste, il y a un pas que beaucoup n’ont malheureusement pas hésité à  franchir. Certes, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une charmante demoiselle. Mais, alors que le régime défunt faisait exactement la même chose, personne à  l’ORTM ne s’est jamais indigné de la situation. Qui ne sait pas que Saba Sissoko était l’unique journaliste de l’ORTM à  couvrir toutes les activités, missions et voyages de l’ex Première dame, Mme Touré Lobbo Traoré?. Qui ne sait également que Salif Sanogo était attitré pour les activités de l’ancien Président ATT? La cerise sur le gâteau fut même sa nomination à  l’Ambassade du Mali à  Washington. Le même Salif Sanogo était le journaliste préféré de l’ancien ministre du Tourisme, N’Diaye Bah, lequel le désignait automatiquement pour tous les festivals et expositions, à  l’intérieur comme à  l’extérieur du pays. Personne à  Bozola n’a dénoncé en son temps ces «pratiques injustes». Aujourd’hui, parce que le P.M désigne son journaliste préféré, on y voit quelque chose de douteux, pour la simple et bonne raison que C’’est une femme. Mon Dieu! Respectons davantage ces dames, surtout les journalistes femmes et ne voyons pas le Diable partout! Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une femme et une journaliste respectable. Ne cherchons donc pas à  la détruire. Elle est en outre très jeune, bien formée professionnellement, et peut apporter beaucoup à  notre pays, en contribuant à  donner une image positive de notre presse, et non le contraire. Qu’elle garde la tête sur les épaules et les pieds sur terre, pour ne pas se laisser distraire par ces élucubrations malveillantes. Qu’elle continue à  faire son travail, y compris sans renoncer à  l’avenir à  une autre mission éventuelle avec le P.M. Comme le dit Jean-Paul Sartre: «l’enfer, C’’est les autres».