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Oscar Pistorius : l’hôpital ou la prison ?

C’est peut-être la principale question à laquelle devront répondre les juges devant qui comparaît le champion sud-africain, accusé d’avoir tué…

C’est peut-être la principale question à laquelle devront répondre les juges devant qui comparaît le champion sud-africain, accusé d’avoir tué sa petite amie, Reeva Steenkamp la nuit de la Saint Valentin 2013. Oscar Pistorius qui avait été condamné à cinq ans de prison pour « homicide involontaire », est jugé en appel.

L’athlète paralympique a de nouveau rendez-vous cette semaine avec la justice qui l’avait condamné en décembre dernier, en première instance à cinq ans de prison pour homicide involontaire. Pour l’accusation, il ne fait aucun doute qu’il avait cherché à tuer sa petite amie, en tirant quatre balles de gros calibre à hauteur d’homme dans la porte de l’étroit cabinet de toilettes où se trouvait sa victime. Au terme de sa première condamnation, Pistorius a déjà purgé un an de prison ferme, avant d’être placé aux arrêts domiciliaires.

Un homme « brisé »

Le parquet ayant fait appel, Pistorius comparait donc de nouveau depuis ce lundi devant la Haute Cour de Pretoria et sera fixé sur le nombre d’années qu’il devra passer derrière les barreaux. Le champion sud-africain risque en théorie une peine de quinze ans minimum. Mais au début de ce nouveau procès, la défense a produit en lieu et place de l’accusé qui était censé prendre la parole, un psychologue qui a affirmé que Pistorius souffrait de dépression et n’était pas en état de témoigner. «Il a montré des signes et a fait état de symptômes de troubles post-traumatiques, de troubles d’anxiété et de troubles de la dépression», a-t-il déclaré. « Il devrait être hospitalisé », a estimé le praticien.

Le tribunal est présidé par la juge Thokozile Masipa qui avait rendu le verdict d’homicide volontaire et de cinq ans de prison. Elle avait été vertement critiquée pour la légèreté de la peine. Pendant cette audience, la défense et l’accusation doivent présenter  leurs arguments devant la justice, qui fixera ensuite la peine d’Oscar Pistorius. Les juristes tablent sur huit à douze ans de prison, compte tenu des contraintes de son handicap. Oscar Pistorius devra cette fois effectuer au minimum les deux tiers de sa peine, avant de pouvoir faire une demande de libération conditionnelle.