Rappel des faits Le dimanche 20 décembre 2009, un couple d’italiens en partance pour le Burkina Faso, via la Mauritanie et le Mali, s’est fait kidnapper en plein désert mauritanien. Le couple dont la femme est burkinabé, faisait le trajet par la route au bord de leur véhicule 4×4. Ils partaient selon la fille de l’italien Sergio Cicala, rendre visite à la mère et au petit garçon de Philomène Kaboré. Quelques jours plus tard, Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), revendiquera l’enlèvement du couple, après ceux du français Pierre Camatte et des humanitaires espagnols. AQMI les auraient comme dans la plupart de leurs victimes, amené au Nord Mali. Ultimatum expiré, otages en vie Le lundi 1er mars,l’ultimatum décrété par AQMI pour la libération des otages a expiré. Al Qaeda demandait la libération des otages contre la remise en liberté de combattants islamistes emprisonnés en Mauritanie. Dans une vidéo diffusée la semaine dernière, l’italien Sergio Cicala demandait à son gouvernement de céder aux demandes de leurs ravisseurs. « Ma liberté et celle de ma femme dépendent des concessions que le gouvernement est prêt à faire. » a déclaré l’italien dans la vidéo publiée. Le négociateur malien a affirmé ce lundi à l’AFP, que la vie des otages est préoccupante mais pas en danger. Position ferme face aux islamistes Contrairement à la France et au Mali, l’Italie et la Mauritanie ne semblent pas prêtes à céder face aux pressions des islamistes. Le gouvernement italien déclarait avant la fin de l’ultimatum, ne pas être en mesure de céder aux menaces d’AQMI, tout comme la Mauritanie. Surtout quand on sait qu’elle a rappelé il y a quelques jours, son ambassadeur au Mali. Ce rappel suivi de celui de l’Algérie, faisait suite à la libération par le Mali, de quatre islamistes contre l’otage français Pierre Camatte. L’animosité est toujours là entre le Mali et ses voisins qui digèrent mal, le fait que le pays d’ATT, se soit plié aux pressions françaises et ait refusé d’extrader leurs ressortissants. Ils souhaitaient les faire juger par la justice de leurs pays. Ces trois pays unis seraient pourtant une force incontournable pour la lutte contre Al Qaeda au Maghreb Islamique.
