Journal du Mali l’hebdo : l’APR a deux ans d’existence. Comment se porte le parti ? Oumar Ibrahim Touré: l’alliance a fêté son deuxième anniversaire le 24 mai 2015. Pendant ces deux ans, beaucoup d’efforts ont permis à la direction provisoire du parti de s’implanter sur l’ensemble du territoire national. Depuis sa création, l’APR a présenté un candidat à l’élection présidentielle et au second tour nous avons soutenu Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Le parti a également présenté des candidats aux élections législatives et nous avons élu un député. Par ailleurs, le récent congrès a permis de doter le parti des organes définitifs et de textes fondamentaux ainsi que de la charte dans laquelle nous avons défini notre ligne politique qui est la social-démocratie. Quel est le degré d’implantation du parti à l’intérieur du Mali ? Le parti est présent sur l’ensemble du territoire malien. Tous les cercles étaient représentés de Kayes à Kidal, et à ce congrès, nous avons enregistré plus de 600 délégués et de fortes adhésions à Mopti. Je saisis l’occasion pour vous informer de la tenue prochaine d’une journée d’université APR à Bandiagara, ce qui va nous permettre de partager notre vision et nos textes avec les responsables des autres partis. Nous y évoquerons aussi la loi électorale. Quel rôle joue votre parti au sein de la majorité présidentielle ? Dans cette majorité, nous sommes une force de proposition. Nous y avons adhéré car nous estimons que la situation du Mali l’exige. En janvier 2014, nous avons mis ensemble 11 partis pour créer une deuxième force politique parlementaire qu’est l’Alliance pour le Mali. En 2015, nous avons été reconduits à la tête du regroupement politique. Nous disons toujours qu’il ne s’agit pas d’appartenir à une famille politique, mais de servir le Mali. Nous sommes à quelques mois des élections communales. Comment le parti va-t-il les aborder ? Le congrès nous a instruit de participer à toutes les élections. Fondamentalement, nous allons d’abord privilégier le cercle politique APM avant de faire alliance avec les partis de la majorité présidentielle. Mais au delà , nous n’allons pas mettre nos camarades dans une camisole de force, car si la réalité du terrain indique autre chose, nous ferons alliance avec les partis d’oppositions pour l’intérêt du Mali. Quels sont vos rapports avec l’opposition, notamment l’URD, dont vous faisiez parti ? Je remonterai jusqu’à l’ADEMA, ma toute première formation politique. Je suis aussi membre fondateur de l’URD. Je pense aussi que chacun doit s’assumer et prendre ses responsabilités pour continuer les actions politiques. Soumaà¯la Cissé est un grand frère avec qui J’échange régulièrement. Mais il n’est pas exclu que nous nous mettions ensemble demain, pour le Mali.
