PersonnalitésInterview, Personnalités




Oumar Maïga, président du CNJ : « Les anciens vice-présidents devront répondre de leurs actes »

Comment se porte le CNJ ? Oumar Maà¯ga  : Le CNJ se porte à  merveille. Le comité exécutif issu du congrès…

Comment se porte le CNJ ? Oumar Maà¯ga  : Le CNJ se porte à  merveille. Le comité exécutif issu du congrès extraordinaire du 19 mai se porte bien également et reste concentré sur le chantier du changement. Nous ne le répéterons jamais assez, C’’est à  la suite d’un constat d’échec enregistré par l’ancien bureau que nous en sommes arrivés là . l’ex-bureau a foulé au pied toutes les dispositions des textes du CNJ. C’’est pourquoi nous avons tenu un congrès extraordinaire afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Pourquoi avez-vous évacué le siège que vous aviez semble-t-il occupé de force dans la foulée du coup d’Etat du 22 mars 2012 ? Après le Congrès extraordinaire il a fallu se prévaloir tout de suite d’une légitimité en prenant le siège. Ce que nous avons fait avec succès, et avec le concours de l’ensemble de la jeunesse malienne. Jusqu’à  l’heure o๠je vous parle le siège nous revient, même si l’actuel ministre de la Jeunesse Hamèye Founé nous a demandé de le libérer un moment, le temps qu’un meilleur règlement de la crise soit trouvé. Croyez-vous en à  la stratégie employée par le nouveau ministre de la Jeunesse ? Nous faisons entièrement confiance à  cet homme. C’’est un légaliste. Nous estimons qu’il est en possession de tous les éléments nécessaires pour trancher dans cette affaire. Il nous a reçu et nous a dit qu’aujourd’hui, la jeunesse doit parler d’une même voix. Il a demandé aux deux camps de désigner 5 membres afin de constituer une commission de médiation pour élaborer un plan de sortie de crise. J’avoue qu’avec l’actuel ministre, nous sommes réconfortés dans notre position. Tendrez-vous la main aux membres de l’ancien bureau ? J’ai eu à  le dire et le redire. Nous sommes un bureau inclusif. Mais nous ne travaillerons qu’avec des jeunes valables, se trouvant dans la fourchette d’âge (entre 18 et 35 ans), et qui sont exemptes d’une quelconque moralité douteuse. Aussi nous nous battrons pour que le bureau ne dépasse pas les 23 membres, comme le demandent le règlement. Il faut souligner qu’il y a des gens de l’ancien bureau qui n’étaient pas écoutés, et qui étaient victimes de la gestion clanique qui y avait cours. Nous serons prêts à  les recevoir pour qu’ensemble nous travaillions afin d’aider la jeunesse malienne à  s’informer, à  s’épanouir et s’encadrer. Quel est votre avis sur la récente radiation massive de fonctionnaires ? Le ministre de la Fonction publique est à  féliciter pour cette action. Il mérite le soutien et l’accompagnement de tous les Maliens pour ce travail de titan qu’il abat. On ne devient fonctionnaire d’un Etat que par voie de concours. Ceux-qui sont rentrés dans la fonction publique par la fenêtre seront défenestrés. Il ne s’agit pas seulement de radier ces gens, il faut surtout situer les responsabilités. A savoir, qui est à  la base de tout ça ? Loin de moi toute idée de régler des comptes, mais il faut souligner que l’ancien bureau du CNJ est pour quelque chose dans cette affaire. La preuve, ses trois vice-présidents font partie des agents radiés. Ils doivent répondre de leurs actes. Quelle est l’opinion du CNJ à  propos du MNLA, qui a récemment renoncé à  l’indépendance ? Les gens du MNLA ont commis les pires atrocités que le Mali a jamais connu. Ils ont tiré sur des civils au Nord, égorgé des officiers maliens. Parce qu’ils sont aujourd’hui aux abois, ils viennent nous parler d’autodétermination, de dialogue. Nous ne devons nullement l’accepter. Le stade des négociations est révolu. Nous en appelons à  la vigilance des uns et des autres. J’invite la CEDEAO à  libérer nos armes. Nous comptons sur notre armée pour libérer le Nord.