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Ousmane Babalaye DAOU : « Chaque port a ses avantages »

Journal du Mali : Quelle relation entretenez-vous avec les différents ports de la sous-région ? Ousmane Babalaye DAOU : Nos…

Journal du Mali : Quelle relation entretenez-vous avec les différents ports de la sous-région ? Ousmane Babalaye DAOU : Nos relations sont bonnes. Je ne dis pas excellentes parce que les ports sont comme des êtres humains, ils sont vivants. Il faut donc s’adapter afin de pouvoir répondre aux problèmes qui se posent. Il faut rappeler que le Mali est un pays enclavé. Nous avons pour mission de faire de ce handicap, un atout. C’’est pourquoi nous travaillons avec tous les ports. Aujourd’hui, nous avons huit corridors sur lesquels nous travaillons, huit ports par lesquels la marchandise arrive au Mali. Ils sont mis en compétition afin de travailler avec ceux qui nous offrent le plus d’avantages et d’opportunités. Le Mali collabore surtout avec les ports de Dakar et d’Abidjan. Quelle en est la raison ? Depuis la période coloniale, la marchandise malienne arrivait par le port de Dakar parce qu’il y avait le chemin de fer. à€ l’indépendance, nous sommes allés à  Abidjan. C’’est en fait en fonction des besoins que nous allons vers un port ou un autre. Par exemple nous acheminons les hydrocarbures par Cotonou parce que nous y avons des conditions intéressantes. Chaque port a ses avantages et ses inconvénients. Ce n’est pas seulement le coût du chargement qui est important, mais aussi les avantages qui l’accompagnent. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Il y a des tracasseries auxquelles nous devons faire face sur tous les corridors. Ce sont des problèmes récurrents. Il y a aussi l’engorgement dans les ports, qui cause énormément de retard dans la livraison. Cependant, il faut préciser que nous sommes énormément aidés par l’administration malienne. Un mot sur les tarifs douaniers ? C’’est une politique dégagée au niveau de la CEDEAO et de l’UEMOA. Elle est donc conforme aux réalités de la sous-région. Cependant, en tant que commerçant, il faut avouer qu’on paie trop d’impôts et de taxes. Mais en tant que Malien, je pense que C’’est juste.