Ouverture du 10ème forum de Bamako : Le défi alimentaire, la faim sur le continent au centre des préoccupations

Sur un milliard de personnes, 265 millions de personnes souffrent de la malnutrition et de faim chronique en Afrique Sub-saharienne.…

Sur un milliard de personnes, 265 millions de personnes souffrent de la malnutrition et de faim chronique en Afrique Sub-saharienne. Cela affecte particulièrement les enfants de moins de 5 ans. Une personne sur six va au lit chaque nuit en Afrique sans manger. Pour ébaucher des pistes de réflexion, les organisateurs de la 10ème édition du forum de Bamako ont choisi de se pencher sur le thème de : « l’Afrique 50 ans :le défi alimentaire, la faim sur le continent ». La faim,un problème de comportement humain Les travaux de la 10ème édition du forum de Bamako, présidés par le Premier ministre Modibo Sidibé, par ailleurs président de la fondation du forum de Bamako, ont débuté ce 16 février au CICB. Ils se dérouleront du 16 au 20 février. Pendant cinq jours, les participants originaires d’Afrique et d’autres continents débâttront sur des thèmes allant dans le sens de la sécurité alimentaire. Afin de trouver des solutions adéquates à  ce fléau. Le vice-président de la fondation du forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, dans son discours de bienvenue, a laissé entendre que la faim et ses enjeux sont liés à  deux causes essentielles : les causes naturelles et humaines. De son exposé, il ressort que l’Afrique est confrontée à  des contraintes naturelles qui sont, entre autres, les grandes inondations, la sécheresse, la désertification, la faible pluviométrie. Pour lui, le défi alimentaire, la faim sur le continent tire son origine du comportement humain : les guerres commanditées, le boycott économique organisé contre un Etat, la dégradation de l’environnement, la spéculation foncière. « Chacun de ces points est une source de la faim », a-t-il dit. Ainsi selon le vice-président, le forum de Bamako -un espace d’échange et de dialogue- produira une éventuelle solution à  la famine en Afrique. Pourquoi pas à  l’instar de la révolution verte de la Chine ou de l’Inde, à  titre d’exemple. Les Nations Unies saluent l’initiative du Forum de Bamako La représentante du programme alimentaire mondial (PAM), Mme Alice Martin-Daihirou, révèle pour sa part qu’une personne sur six n’a pas accès à  une nourriture suffisante pour être en bonne santé et mener une vie active en Afrique. Et dans son analyse sans concession, « la faim et la malnutrition constituent le risque sanitaire mondial le plus important »., « En tant qu’agent des Nations Unies en première ligne dans la lutte contre la faim dans le monde, le thème de ce 10ème forum intéresse le PAM et les autres agences du Système des Nations Unies, les ONG et donateurs qui œuvrent pour lutter contre la pauvreté des populations ». Avant de mentionner que cette année spéciale, qui marque les 50 ans de l’indépendance de plusieurs pays du continent africain, est le moment de réfléchir ensemble afin de trouver des solutions à  long terme à  cette question de la faim et de la pauvreté sur le continent africain. Par ailleurs, la représentante du programme alimentaire mondial (PAM) s’est réjouie de l’opportunité qu’offre la 10ème édition du forum de Bamako pour jeter les bases afin d’éradiquer la faim, la malnutrition et d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Le pari du Forum de Bamako est gagné Selon le Chef du gouvernement, Modibo Sidibé, la problématique du défi alimentaire est d’une grande complexité, entre autres, les infrastructures, l’eau, le foncier, la fertilité des sols, les intrants, le marché, l’environnement, les ressources humaines, le financement, la recherche et la vulgarisation, l’élevage, la pêche, les ressources forestière. Face à  ces questions, à  en croire le Premier ministre, les éclairages du forum seront d’un apport précieux pour les gestionnaires des Etats africains et les acteurs du développement agricole. Pour lui, il s’agit de la nécessité d’assurer aux producteurs africains des revenus décents, qui leur permettent de vivre de leur labeur, et qui garantissent la pérennité d’une agriculture africaine capable de nourrir les populations africaines. Modibo Sidibé a par ailleurs rendu hommage à  l’engagement des initiateurs du Forum de Bamako, qui est au service de la cause de l’Afrique. Avant de saluer l’objectif du forum de Bamako, qui est de constituer un espace de réflexion, de débats et de confrontations d’expériences au seul bénéfice du développement de l’Afrique. Et aussi un espace d’échange entre tous les acteurs tant africains qu’originaires d’autres continents sans aucun complexe, avec le seul souci de la complémentarité, de l’enrichissement et du pragmatisme. Selon Modibo Sidibé, le pari du forum est gagné. à€ signaler que la cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré la présence des diplomates accrédités au Mali, du chef de file des partenaires techniques et financiers, des membres du gouvernement et les présidents des institutions de la République