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Ouverture du sommet de l’UA : la Centrafrique au coeur des débats

La 22è session du sommet de l'Union Africaine vient de s'ouvrir à  Addis Abeba dans la capitale éthiopienne en présence…

La 22è session du sommet de l’Union Africaine vient de s’ouvrir à  Addis Abeba dans la capitale éthiopienne en présence de plusieurs chefs d’états et de gouvernement. Si le sommet veut se pencher sur l’agriculture et le développement en Afrique, il y’a aussi sur la table, plusieurs crises qui frappent le continent, notamment l’instabilité chronique en Egypte, au Soudan du Sud et surtout, la Centrafrique, dont la transition est désormais dirigée par Catherine Samba Panza. Mardi, l’ancienne maire de Bangui, a réclamé officiellement l’envoi d’une force onusienne pour parer aux violences qui agitent Bangui depuis plusieurs semaines. Une demande que soutient le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine(CPS). « Nous devons apporter notre appui à  la demande formulée par la présidente de la transition en Centrafrique pour un déploiement rapide d’une force de maintien de la paix », a déclaré le président guinéen, Alpha Condé, qui préside le CPS. Et de poursuivre : « Nous devons être solidaires pour extraire ce pays de la spirale de la violence et éloigner le risque de génocide qui plane à  l’horizon ». A Bangui, ce sont les troupes françaises de l’opération Sangaris et la MISCA, la force africaine, qui tentent de sécuriser les populations menacées par les exactions entre anti-balaka et ex séléka. Selon Amnesty International, il y a eu en Centrafrique « plus de 1000 morts » depuis le 5 décembre, date d’une soudaine flambée de violences, indique son site internet, jeudi 19 décembre. Le dernier bilan de ces violences faisait état de 600 morts, dont 450 à  Bangui, selon l’ONU. D’après Amnesty International, la plupart des victimes ont été tuées lors de représailles de l’ex-rébellion Séléka à  Bangui, mais également dans les atrocités des milices d’autodéfense villageoises en province. Prévenir les conflits Que peut faire l’Union Africaine pour parer aux crises ou du moins intervenir rapidement en cas de conflits ? En perspective dans ce sommet, la Caric, la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises. Les chefs d’à‰tat vont tenter de sauver la face après avoir étalé leurs divisions depuis que l’idée d’une force d’intervention rapide a été lancée il y a un an. Enfin, les chefs d’Etats voteront aussi pour la présidence tournante de l’UA qui revient cette année à  la région Nord du continent. Très vraisemblablement, C’’est la Mauritanie qui devrait l’assumer pour l’exercice qui commence.