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Paludisme : un changement de comportement pour éradiquer la maladie !

Au Mali, comme ailleurs en Afrique, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique, à  cause de son impact…

Au Mali, comme ailleurs en Afrique, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique, à  cause de son impact sur la mortalité infantile et les répercussions socioéconomiques sur la population en générale. Les principales victimes du paludisme sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Pourtant l’éradication dépend du changement de comportement qui doit faire de l’assainissement une priorité absolue l’engagement des femmes, actrices principales de l’hygiène dans la famille est indispensable à  la lutte contre cette maladie. Partout dans le monde, la salubrité joue un rôle prépondérant pour l’éradication du paludisme. Cette maladie causée par les moustiques se développe dans un environnement sale. Dans les rues de Bamako, on voit les eaux stagnantes, les montagnes d’ordures o๠la population vit En outre, les fosses septiques à  ciel ouvert, la conservation des bouteilles vides favorisent la prolifération des moustiques. Première cause de mortalité en Afrique et particulièrement au Mali, le paludisme est responsable de 37 % des motifs de consultations dans les services de santé selon le rapport 2007 du système local d’information. C’’est pourquoi les chefs d’Etat et Gouvernement des pays endémiques de la région africaine, ont manifesté leur volonté de combattre le paludisme lors du 33ème sommet de l’OUA en juin 1997 à  Harare. Au Mali pour lutter efficacement contre le paludisme, le gouvernement s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme en 1993 à  la faveur de la conférence ministérielle d’Amsterdam, et a adhéré à  « l’initiative Roll Back Malaria/ faire reculer le paludisme ». Cette politique s’inspire de la déclaration d’Abuja en date du 25 avril 2000 et des objectifs du millénaire pour le développement, qui réaffirment l’engagement de la communauté internationale à  agir ensemble pour réduire la mortalité due au paludisme. Selon le rapport mondial de l’OMS paru en 2008, le paludisme est endémique dans 109 pays dont 45 situés en région africaine. Malgré une mobilisation internationale croissante, l’organisation mondiale de la santé souligne qu’entre 350 et 500 millions de cas aigus sont recensés chaque année. Le paludisme, quelle prévention ? Le paludisme a un impact sur le développement socio-économique. Il occupe le premier rang des pathologies courantes dans les districts sanitaires. Nombre de crises de paludisme concernent des enfants de 5 et 8 ans. Cet état de fait entraà®ne l’hospitalisation pendant six jours environ. Autant de facteurs ayant des répercutions économiques importantes. Les stratégies de lutte … Face cette maladie endémique le programme national de lutte de lutte contre le paludisme applique deux stratégies de lutte contre le paludisme. Il s’agit de la prise en charge des cas de paludisme, de la prévention du paludisme pendant la grossesse. La deuxième stratégie est appelée stratégie de soutien qui est entre autre la communication et mobilisation sociale. Le Mali a conservé la quinine pour le traitement des cas de paludisme grave et introduit les combinaisons à  base de dérivés d’artémisinine en comprimé pour le traitement du paludisme simple. Il est précisé que tout cas du paludisme chez les femmes enceintes est considéré comme cas grave doit être traité en conséquence avec la quinine. La lutte antivectorielle est une lutte contre la maladie qui passe par l’adoption des moyens préventifs notamment l’utilisation des moustiquaires et des rideaux imprégnés et la pulvérisation intra domiciliaire. En plus de l’utilisation des moustiquaires imprégnées distribuées gratuitement aux femmes enceintes, il existe un traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et les enfants de 0 à  5 ans, le suivi et évaluation,. Concernant la stratégie de soutien, elle est relative à  la communication et à  la mobilisation sociale. Ces stratégies sont entre autre le plaidoyer auprès des leaders politiques et des partenaires, la mobilisation sociale en direction de tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme et en fin la communication pour le changement de comportements à  différents niveaux