Parc National « Aga Khan » : un joyau de verdure niché au coeur de Bamako

Dans le cadre des festivités du cinquantenaire, le président de la République Amadou Toumani Touré a inauguré mercredi en début…

Dans le cadre des festivités du cinquantenaire, le président de la République Amadou Toumani Touré a inauguré mercredi en début d’après-midi le Parc national de Bamako qui a été baptisé dans la foulée par le chef de l’Etat « Parc national son Altesse royal l’Aga Khan ». Ont pris part à  la cérémonie, son Altesse l’Aga Khan, le président de Sao Tomé et Principe, Fradique de Menezes, le Premier ministre Modibo Sidibé, les membres du gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la politique et de la culture. Fruit d’un partenariat entre notre pays et le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), le Parc national Aga Khan est un espace de 103 hectares aménagés et dotés d’équipements culturels et sportifs sur une superficie de 2 100 ha de forêt classée. Situé sur la route de Koulouba, le parc englobe le Musée national, le Jardin botanique et le Parc zoologique. Il est parcouru par un vaste réseau piétonnier et des allées pavées et propose aux visiteurs, notamment aux scolaires, un grand espace de loisirs et d’éducation associant culture et nature. On y trouve également des itinéraires très variés de mise en forme, de jogging, de cyclisme et d’escalade ainsi que divers sentiers de découverte de la nature avec, entre autres, l’observation d’oiseaux. Les espaces paysagers permettent d’admirer la végétation et la flore locale dans un cadre varié offrant pelouses, massifs de fleurs, espaces boisés, jardin de plantes médicinales, entre autres. Espaces verts La création du parc participe d’un vaste programme de régénération urbaine mis en œuvre et financé par l’AKTC sur plusieurs sites. Les travaux actuels relèvent de la phase I du projet et ont concerné la réhabilitation de 17 hectares d’espaces verts et de huit installations existantes intégrées au parc. Les installations sont composées de deux portes d’entrée, un pavillon d’accueil, une maison des jeunes et des sports, un restaurant, des toilettes publiques et plusieurs kiosques.L’importance des espaces verts dans les mégapoles en expansion comme Bamako ne peut être sous-estimé. Avec aujourd’hui 2 millions d’habitants, la capitale devrait voir sa population doubler en 2015. Cette croissance exponentielle exige l’installation d’infrastructures et d’équipements collectifs répondant à  cet essor fulgurant. Le Parc national va activement participer à  l’amélioration de l’environnement urbain des habitants et perpétuer la tradition de rencontres d’échanges tout en préservant le patrimoine naturel et les écosystèmes de notre pays, a expliqué l’Aga Khan. »L’introduction d’espaces verts dans les villes représente une amélioration importante de la qualité de l’environnement et des conditions de vie de leurs habitants. Ce sont des espaces de loisirs et de rencontres pour tous les âges et toutes les catégories sociales. Ils favorisent la mixité et l’intégration des différentes couches de la population », a-t-il précisé, ajoutant que les espaces verts sont aussi de catalyseurs de l’activité économique et créateurs d’emplois directs et indirects. « C’est animé par cette vision que le programme des villes historiques du Trust Aga Khan pour la culture a été créé. Et gère des projets de parcs urbains au Caire en Egypte, à  Kaboul en Afghanistan, à  Delhi en Inde, à  Khorog au Tadjikistan, à  Zanzibar dans l’Océan Indien et aujourd’hui à  Bamako au Mali. Le Parc national Aga Khan de Bamako est l’un des espaces citadins les plus vastes en Afrique et constitue une réalisation remarquable par son écosystème et par son architecture alliant tradition et modernisme », a assuré l’Aga Khan. « Notre ambition a été non seulement de bâtir une grande infrastructure environnementale et un pôle d’attraction pour les bamakois et les visiteurs, mais également d’en faire un espace culturel au service du développement économique et social de la ville », a-t-il précisé avant d’exhorter les habitants à  protéger leur parc.Sur le plan des ressources, la réalisation du parc a permis la création de 130 emplois permanents et l’injection d’argent frais dans l’économie locale. La majeure partie des matériaux de construction est locale de même que la main d’œuvre. De même un atelier de taille de pierre et une pépinière ont été créés pour former les jeunes. Pour l’entretien et le développement du parc, l’AKTC a signé avec le ministère de la Culture et le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement un accord de 25 ans pour la construction, la gestion, l’entretien et le développement du parc par le trust. Les ressources générées par l’établissement seront réinvesties dans son développement et son extension. Il est prévu à  terme d’intégrer le jardin zoologique et la forêt classée de Koulouba à  l’infrastructure. Le président Amadou Toumani Touré a remercié l’Aga Khan pour avoir offert ce beau cadeau à  notre pays qui fête ses 50 ans d’indépendance. Le prince est un grand ami de notre pays auquel il voue une profonde estime. Outre le parc, l’Aga Khan a ainsi financé plusieurs programmes de développement comme la restauration de des mosquées de Mopti, de Djingareyber à  Tombouctou et de Djenné. L’Aga Khan est aussi le partenaire stratégique qui a permis la reprise des activités de la compagnie aérienne Air Mali. L’Aga Khan intervient également dans plusieurs activités industrielles dans notre pays, a rappelé Amadou Toumani Touré qui a tenu à  marquer sa reconnaissance en baptisant le parc du nom de l’illustre personnalité. »Le gouvernement n’a pas déboursé un centime pour les travaux du parc. Aussi les ressources générées seront investies dans le parc. Cela prouve que le projet n’est pas fondamentalement fait pour générer de l’argent », a indiqué le chef de l’à‰tat qui a réitéré sa disponibilité pour l’extension du parc conformément aux ambitions du projet.