Parena : cadeau de fin d’année au pouvoir…

Le président du Parena, Tiébilié Dramé est incontestablement l'un des grands pourfendeurs du régime du président Ibrahim Boubacar Kéita. Il…

Le président du Parena, Tiébilié Dramé est incontestablement l’un des grands pourfendeurs du régime du président Ibrahim Boubacar Kéita. Il se distingue par ces critiques souvent acerbes contre la gouvernance IBK et ses propositions de sortie de crise. Du coup il se positionne comme l’un des principaux animateurs de l’opposition malienne et bien plus qu’un Soumaà¯la Cissé considéré, comme le chef de l’opposition, en raison du poids politique de son parti… Le cadeau de noà«l du Parena l’homme n’a pas boudé son plaisir samedi 20 décembre à  l’occasion d’une conférence organisée par son parti. Après le mémorandum sur les 7 premiers mois du régime en avril dernier et le discours-pamphlet du 12 juillet dernier, le parti du bélier blanc vient, par l’entremise de son chef, de donner un autre coup de corne parti au pouvoir. l’ancien ministre des Affaires étrangères a accablé le régime actuel sur la gouvernance, les négociations d’Alger et la sécurité. Toujours hanté par la déculottée de l’armée malienne à  Kidal en mai denier, Tiébilé Dramé est revenu sur la responsabilité de Moussa Mara dans la l’aggravation de la situation actuelle. Evoquant les malversions financières après l’achat de l’avion présidentiel ou des armements militaires qui ont défrayé la chronique, l’opposant a parlé « d’ingénierie financière mafieuse » tout en regrettant une certaine permissivité à  l’égard des coupables. Ce qui lui fera dire d’ailleurs que le Mali est devenue le « royaume de l’impunité. : « Je pense à  tous ceux qui dans le gouvernement tentent aujourd’hui de réécrire l’histoire, et qui agissent chaque jour au nom de la puissance publique et viennent devant les Maliens à  la télévision comme si de rien n’était », souligne l’opposant. Dans tout autre pays, ce genre d’actes aurait entraà®né la prise de certaines mesures. » Alger…le bémol Abordant les négociations inter-maliennes d’Alger, Tiébilé Gramé estime que le document remis par la médiation internationale crée, en bien de points, les conditions d’un affaiblissement futur du pays. D’o๠la nécessité absolue de renégocier lesdits points avant la reprise des négociations en janvier 2015. Cela, à  la faveur d’une table ronde qui associera l’opposition aux autres acteurs du processus. Cet énième « carton jaune » exhibé par Tiébilé Dramé et son parti au régime est diversement apprécié. Certains y voient le signe de la renaissance de notre démocratie qui s’était affaissée sous le poids du consensus du régime ATT. Les critiques du Parena, du reste jugées pertinentes, sont ainsi perçues par des compatriotes comme un moyen efficace de recadrer le régime afin qu’il ne se confine dans des errements susceptibles de compromettre l’avenir du pays. D’autres fustigent l‘attitude du Bélier en chef de ressasser le passé en revenant par exemple sur la visite de Moussa Mara à  Kidal tout comme on lui le fait le reproche de verser souvent dans des critiques gratuites. Certains de ses détracteurs y voient d’ailleurs une manière de séduire le régime pour se faire appeler par celui-ciÂ