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Paris dément avoir procédé à l’arrestation de Laurent Gbagbo

Source Reuters - Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence d'Abidjan, mais ses proches…

Source Reuters – Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence d’Abidjan, mais ses proches et Paris donnent des versions divergentes du rôle précis joué par les forces françaises dans l’opération. Cette action s’est déroulée alors qu’une trentaine de véhicules blindés du détachement français Licorne, appuyés par un hélicoptère, s’approchaient de la résidence o๠Laurent Gbagbo s’était retranché depuis des jours dans le quartier de Cocody. Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été conduits à  l’hôtel du Golf, siège du gouvernement d’Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, depuis l’élection présidentielle contestée du 28 novembre dernier. Selon les Nations unies à  New York, le président sortant s’est rendu aux forces du président élu et se trouve sous la garde des Forces républicaines d’Alassane Ouattara. Pour le camp pro-Gbagbo, ce sont des forces spéciales françaises qui ont permis de mettre la main sur le président sortant, qui refusait de céder le pouvoir à  Alassane Ouattara, dont la victoire électorale avait été reconnue par la communauté internationale. Selon Toussaint Alain, représentant pour l’Europe du président sortant et qui a, le premier, annoncé à  Reuters l’arrestation, Laurent Gbagbo « a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à  des chefs de la rébellion ». « Des chefs de la rébellion ont été convoyés sur place par les forces françaises qui ont pénétré dans la résidence avec des chars », a-t-il dit. « Le président était dans son bureau. » Gbagbo entre les mains des rebelles Un porte-parole du camp Ouattara, Hervé Cohx, basé à  Paris, a, lui aussi, confirmé dans un premier temps que Laurent Gbagbo avait été « arrêté par les forces françaises qui l’ont remis aux forces républicaines ». Une version aussitôt démentie par les autorités françaises et par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à  Paris, Ali Coulibaly, selon qui, ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont mené l’opération. Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major français à  Paris, a affirmé que Laurent Gbagbo s’était rendu. « Aujourd’hui, peu après 15 heures, l’ex-président Laurent Gbagbo s’est rendu aux forces républicaines de Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara », a-t-il dit. « à€ aucun moment, les soldats de la force française Licorne, qui étaient déployés le long des grands axes depuis ce matin, ne sont entrés, ni dans la résidence ni dans le jardin de la résidence », a-t-il ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a confirmé que « ce sont les forces (d’Alassane Ouattara) qui sont entrées dans la résidence présidentielle et qui ont procédé à  l’arrestation de Laurent Gbagbo. Les choses sont d’une très grande clarté », a-t-il déclaré à  Paris. Thierry Burkhard a ajouté que l’ex-président Laurent Gbagbo avait été emmené avec ses proches, dont son épouse Simone, à  l’hôtel du Golf « par les forces républicaines de Côte d’Ivoire. » Selon une source militaire française, le gouvernement Ouattara a estimé que l’hôtel du Golf, o๠la télévision ivoirienne a filmé le président déchu en bonne santé apparente et sans menottes dans une chambre, était le lieu o๠« il serait le mieux en mesure d’assurer la sécurité de Laurent Gbagbo ». L’ambassadeur de Côte d’Ivoire à  Paris, Ali Coulibaly, a affirmé que le président déchu serait jugé. « Laurent Gbagbo va bien et son épouse est avec lui. Il va pouvoir répondre de ses actes », a-t-il dit.