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Le parlement dit non à Talon

Le parlement béninois a voté contre l’examen de la révision constitutionnelle qui était l’une des mesures phares du président Patrice…

Le parlement béninois a voté contre l’examen de la révision constitutionnelle qui était l’une des mesures phares du président Patrice Talon.

Hier soir les députés ont refusé d’examiner le projet de révision de la Constitution. C’est un échec dans un hémicycle pourtant largement acquis à sa cause. 60 ont voté pour, 22 contre et une abstention. Il fallait le vote de trois quarts des parlementaires, soit 63.

Le nouveau projet de Constitution prévoyait notamment une discrimination positive envers les femmes dans la politique, un financement public des partis ainsi que la mise en place d’un mandat présidentiel unique. Une mesure historique sur le continent africain. Ce dernier point était particulièrement contesté et controversé. « Il s’agit d’une victoire pour le peuple béninois » a exulté Léonce Houngbadji, président du parti pour la libération du peuple (PLP) principal opposant au projet et qui a mené une campagne active contre son vote. Durant les six heures qu’ont duré les interventions, les opposants ont estimé qu’ils y avait des dossiers plus urgents à traiter notamment sur le plan socio-économique.

Ils ont également regretté que la population ne soit pas été consultée sur la question. C’était d’ailleurs ce qu’avait promis Patrice Tallon à son arrivée au pouvoir il y’a un an, de soumettre le projet à un referendum. « Nous sommes fortement convaincus qu’il faut réviser notre Constitution. Je pense qu’à un moment donné, ce peuple réussira à le faire. Peut pas de notre temps, peut être si » a déclaré le ministre de la Justice Joseph Djogbenou après le vote. L’ancienne première dame du pays aujourd’hui député avait déclaré avant la séance plénière que tous les parlementaires avaient reçus des pots de vins pour voter en faveur du projet. Des accusations qui n’avaient pas du tout plus à ses collègues qui l’ont sommé de présenter des excuses publiques. Ce qu’elle refusa.