Partielles en commune IV : Vers une fraude généralisée ?

La campagne des élections partielles en commune IV ouverte le samedi 22 janvier prendra fin ce vendredi. 15 jours pendant…

La campagne des élections partielles en commune IV ouverte le samedi 22 janvier prendra fin ce vendredi. 15 jours pendant lesquels candidats indépendants et porte étendard de partis politiques se sont lancé à  la pêche aux électeurs avec, dans leurs besaces, non pas des programmes cohérents de gestions des défis environnemental, sécuritaire ou de développement de la commune, mais… des embrouilles et des promesses. 167607 électeurs vont élire 41 conseillers Ils sont au nombre de 167 607 électeurs répartis entre 343 bureaux à  être appelés ce dimanche le 6 février 2011 pour élire les 41 conseillers de la commune IV du district de Bamako. La commune compte 8 quartiers. C’’est Lafiabougou qui a le plus gros lot des électeurs avec 56 120 électeurs pour 114 bureaux de votes. Djicoroni arrive ensuite avec 92 bureaux pour 45-02 électeurs, puis Hamadallaye qui compte 31536 électeurs pour 64 bureaux de votes. Parmi les quartiers les moins peuplés, il y a Sébénikoro qui compte 23761 électeurs repartis entre 48 bureaux de votes. Quant à  Taliko, ses 4792 électeurs sont repartis entre 11 bureaux. A kalambougou, i y a 8 bureaux de vote pour 3496 électeurs, Lassa a 4 bureaux pour 1537 électeurs et enfin Sibiribougou avec ses 764 électeurs n’a que 2 bureaux de vote. Il est nécessaire que la vigilance soit faite par l’autorité éviter toutes les fraudes généralisées. Au-delà  des manifestations folkloriques qui ont émaillé les deux semaines de la campagne, tous les regards sont tournés à  présent vers le jour J. Préoccupations des habitants des quartiers ? Solution ? Moyens d’action prévus ? Chronogramme ? Qu’est ce qui a été dit de tout cela aux électeurs ? Rien, dans quasiment aucun discours vous ne trouverez d’allusion à  ces sujets. Hier mercredi, la distribution des cartes d’électeurs a pris fin dans les différents centres. Le taux réel de retrait n’était pas encore disponible. Selon des sources généralement bien informées, il pourra difficilement atteindre les 40%. De plus, il serait difficile de compte sur la moralité des opérations de distribution dans la mesure o๠celles-ci se sont déroulées dans une grande confusion. Les cartes d’électeurs sont volés et la falsification des carte d’identité. Au centre secondaire d’Etat Civil, situé non loin du marché de Lafiabougou, les pauvres citoyens ne cessaient de se plaindre de l’enlèvement de leur carte en leur absence. Dans ce centre dirigée par une jeune dame dont l’arrogance surprend plus d’un, les cartes d’électeurs sont enlevées sans qu’on ne sache ni le nom de la personne qui s’est présentée pour ce faire, ni le jour ou la carté a été enlevée. Aucune trace écrite. « Il suffit de dire que je suis un tel pour enlever une carte d’électeur… » des pratiques similaires ont eu lieu dans d’autres centres o๠de nombreux cas de vol de cartes d’électeurs ont été signalés. Par qui ? Allez savoir ! Au niveau des commissariats et des établissements scolaires, C’’est la ruée pour la confection des cartes d’identité. Et le jour du vote, ils comptent sur les témoignages pour faire triompher la fraude. A l’allure o๠vont les choses, on s’achemine vers une mascarade électorale pure et simple. Face ces multiples cas de vol, le gouverneur du district de Bamako et le président de la délégation spéciale Kassim Togola sont vivement interpelés. Le Gouverneur du District de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, avait tenu il y a une quinzaine de jours une réunion avec les différents partis politiques engagés dans les municipales partielles du 6 février en commune IV. Cette rencontre était d’autant attendue que des semaines la polémique enfle sur le nombre des électeurs car les chiffres de l’Administration et ceux des partis politiques sont contradictoires. Le gouverneur avance pour les élections partielles du dimanche prochain, 167 607 électeurs repartis entre 343 Bureaux de vote alors que des responsables de la localité évoquent plutôt en se basant sur le travail de la commission administrative, une population électorale de 141 656. On a aussi critiqué la gestion des anciens stocks de cartes d’électeurs à  la mairie et la restauration des cartes par des imprimeries de la place. Ces critiques visaient l’ancien maire Issa Guindo qui est un imprimeur. « Nous sommes sûrs que ces gens préparent des fraudes massives avec la complicité de certaines autorités à  qui ils ont eu à  distribuer des parcelles par le passé », fulmine un membre du parti Yelema de Moussa Mara qui a l’appui des partis comme le PDES dont les animateurs redoutent eux des pratiques illicites au cours du scrutin du 6 février prochain. « Nous savons que les vieux partis excellent dans la fraude et feront tout pour gagner pour ne pas confirmer leur perte de vitesse », explique un membre du parti de Hamed Diané Séméga.