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Pas de tentative de putsch en Mauritanie (ministre)

Il n'y a eu aucune tentative de putsch en Mauritanie au cours de ces derniers jours, a affirmé le ministre…

Il n’y a eu aucune tentative de putsch en Mauritanie au cours de ces derniers jours, a affirmé le ministre de la Défense, Hanana Oul Sidi, balayant d’un revers de main les rumeurs persistantes répandues dans ce sens.« Il n’y a pas eu de tentative de coup d’Etat ni de faille sécuritaire en Mauritanie», a insisté M. Sidi lors d’une réunion avec une commission financière du parlement mauritanien, samedi à Nouakchott.

Selon lui, les mutations opérées au sein du bataillon de sécurité présidentielle (le BASEP), y compris le limogeage de son commandant et de ses principaux officiers supérieurs, sont des mesures routinières et habituelles.

Outre ces mutations, lesdites rumeurs se sont appuyées sur un certain nombre d’indices dont notamment le mécontentement de l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz, matérialisé par son boycott des festivités commémoratives de l’anniversaire de l’indépendance.

Célébrée jeudi à Akjoujt (240 kilomètres au nord de Nouakchott), la cérémonie de levée des couleurs présidée par le président Mohamed Ould Ghazouani a vu la participation des deux seuls anciens chefs de l’Etat vivants se trouvant dans le pays, à savoir Mohamed Khouna Ould Haidalla et Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Un autre indice a été le remplacement des unités du BASEP qui devaient initialement sécuriser M. Ghazouani à Akjoujt par d’autres unités venues de la ville d’Atar (200 kilomètres plus au nord).

Le mécontentement d’Aziz a commencé par le désaveu cinglant qui lui a été infligé par la quasi-totalité des membres du comité de gestion du parti au pouvoir (Union pour la République) et leur allégeance au nouveau président Ghazouani.

Dès son retour au pays, il y a quelques jours, après un long séjour à l’étranger, l’ex président a réuni le bureau qui dirige la commission de gestion de l’UPR pour lui faire savoir qu’il se considère toujours comme le chef du parti.

Aussitôt après, le même bureau a été convoqué par M. Ghazouani qui l’a informé, à son tour, qu’il est sa seule référence.

S’en est suivie une vaste polémique qui a conduit l’écrasante majorité des membres de ladite commission à tourner le dos à Aziz et à faire allégeance au nouveau président.