Patronat du Mali : Quelles perspectives pour le secteur privé ouest-africain ?

En prélude à  la cérémonie d'inauguration de ses nouveaux locaux, le CNPM a abrité l'ouverture d'un Forum portant sur le…

En prélude à  la cérémonie d’inauguration de ses nouveaux locaux, le CNPM a abrité l’ouverture d’un Forum portant sur le thème :«Quelles stratégies et perspectives de développement du secteur privé en Afrique de l’ouest, cinquante ans après les indépendances ? ». C’’était sous la présidence du ministre de l’industrie, Amadou Abdoulaye Diallo, du président du CNPM, Moussa Balla Coulibaly, du directeur exécutif régional pour l’Afrique de l’Organisation internationale du travail, Charles Dan. A quoi ressemble le secteur privé malien 50 ans après les indépendances ? Quelles perspectives pour le secteur privé ouest africain ? Voilà  entre autres questions auxquelles le présent thème a tenté de répondre. Pour Frédéric Muia, conseiller principal pour l’Organisation internationale des employeurs (OIE), l’Afrique a besoin d’un secteur privé dynamique pour réaliser son décollage économique. Le rôle du gouvernement malien, pour lui, est de garantir un cadre macroéconomique approprié et combattre l’insécurité et fournir les infrastructures adéquates. «Â Personne ne réussira seul ». C’’est en ces termes que le directeur régional de l’OIT pour lAfrique, Charles Dan a commencé ses propos. Pour lui, le succès reposera sur la coopération, l’intégration régionale tout en privilégiant la communication, le partenariat public privé, comme base d’identification des secteurs porteurs et des grappes de croissance , des mécanismes d’incitation à  l’investissement, des programmes de mise aà  niveau des entreprises… » Au Mali, comme dans la plupart des pays africains, l’économie est caractérisée par la prédominance du secteur informel . Ainsi , sur les vingt mille (20000)entreprises que compte le pays 18.000( soit 90%) relèvent de l’informel. Il occupe la quasi totalité du secteur primaire, plus de 70% du secteur tertiaire et environ 25% du secteur secondaire . Ainsi, le secteur informel (y compris le secteur agricole) occupe au moins 98% de la population active du pays. Lenombre d’entreprises ayant la personnalité morale se situe donc autour de 2.000, soit le dixième des entreprises que compte le pays. La grand majorité de ces entreprises sont de taille. Plus de deux tiers (2/3)des entreprises enregistrées et actives sont des personnes physiques pour la plupart des commerçants. Sur les centre (100) plus grandes entreprises du pays, près de la moitié d’entre elles utilisent de (100) employés et seulement le ¼ d’entre elle ont un chiffre d’ affaires annuel de plus de quart ( 10) milliards de FCFA. Presque les tiers (2/3) de ces 100 plus grandes entreprises sont dans le tertiaire (commerce , distributeurs et autres services ), un peu moins de 20% dans l’industrie et les mines , un peu plus de 10% dans les BTP. Dans ces conditions, dira Charles Dan, il est difficile d’atteindre un niveau de croissance économique capable de créer des emplois durables qui amélioreront les conditions de vie de nos populations. «Â C’’est pourquoi, il faut des actions majeures à  mener à  l’horizon 2010, afin de lever les contraintes fondamentales et mettre en place les conditions favorables au développement du secteur privé formel. Créer les conditions au développement du secteur privé Ouest-Africain Charles Dan dira que le Forum est à  la fois un exercice d’introspection et de prospective. Ainsi, il déterminera les conditions cadres au développement d’entreprise durables et proposera des axes d’interventions pertinents. «Â Dans un contexte de mondialisation de la production et des échanges exacerbé par la grande crise financière et économique, et dont les plus faibles pays, entreprises, travailleurs ,familles, paient encore aujourd’hui les pots cassés, l’ Afrique doit redessiner les exigences de compétitivité et d’ équité de nos sociétés ». Selon le ministre Amadou Abdoulaye Traoré, le Mali doit comprendre les nouveaux équilibres économiques et géostratégiques mondiaux et leur influence sur les stratégies de développement des entreprises. Pour sa part le gouvernement du Mali a adopté la Stratégie de croissance Accélérée (SCA) , et un Plan d’action pour l’amélioration du climat des affaires (Doing business)et de la politique Nationale de développement Industriel (PNDI), afin de lever les contraintes liées à  la promotion du secteur privé