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Patrouilles mixtes, c’est pour bientôt

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, un premier contingent de…

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, un premier contingent de 600 hommes sera déployé d’ici le 15 août dans la région de Gao, pour assurer les patrouilles mixtes.

L’installation du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) dans les régions de Gao, Kidal, Tombouctou, Ménaka et Tessalit, initialement prévue à partir du 1er juillet 2016 par l’entente signée entre le gouvernement et les groupes armés, sera effective le 15 août prochain dans la capitale des Askia, pour une étape initiale. Un premier contingent de 600 hommes y sera déployé, avant qu’il en soit de même à Tombouctou et Kidal. C’est l’une des grandes conclusions de la 10ème session du Comité de suivi de l’accord (CSA), tenue au CICB du 25 au 26 juillet. À l’issue de la rencontre, le président du CSA, l’algérien Ahmed Boutache, a indiqué que dans un délai de deux semaines, un premier bataillon de patrouille mixte sera opérationnel à Gao. Tous les moyens matériels et financiers sont déjà mobilisés par le gouvernement à cette fin. Selon lui, il ne restait plus que les listes que doivent fournir les mouvements armés. Mais « c’est chose faite, nos listes ont été déposées », répond Fahad Ag Mahmoud, porte-parole du GATIA.

Les différents acteurs semblent donc engagés, malgré les récents événements de Gao et la reprise des combats entre le GATIA (Plateforme) et le HCUA (CMA) à Kidal, à faire reprendre le processus de paix, dont le MOC est l’un des rouages essentiels. « Nous avons accepté d’aller avec les moyens du bord, à mesure que le gouvernement et les partenaires techniques et financiers mobilisent des moyens matériels et financiers pour l’opérationnalisation du MOC dans les autres régions », explique Mamadou Djéri Maïga, représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawaad (CMA). Du côté de la communauté internationale, on salue la prochaine mise en place du MOC, qui devra grandement aider à la sécurisation des régions du nord et mettre fin aux attaques criminelles et autres actes terroristes. Mais aussi permettre la poursuite du processus de mise en œuvre de l’accord. En particulier celle des autorités intérimaires, dont la mise en place retardée pourrait entraver le retour de l’État dans les localités concernées, voire l’organisation des élections régionales et communales, elles aussi maintes fois reportées.